Les infections néonatales bactériennes sont un problème mondial de santé publique. Leur incidence est de 0,5 % à 1 % des naissances dans les pays industriels mais elle est plus élevée - 3 % à 5 % - dans les pays en développement. Les infections survenant dans le premier mois de la vie sont responsables de cinq millions de morts par an dans le monde. Tous les agents pathogènes - bactéries, champignons et virus - peuvent être responsables d'infection chez le nouveau-né. Le diagnostic de certitude des infections précoces est toujours limité par la faible sensibilité des hémocultures et devrait être amélioré par la biologie moléculaire. En France, les streptocoques du groupe B et Escherichia coli sont en cause dans 80 % des cas des infections néonatales primitives. L'épidémiologie des infections bactériennes, primitives et nosocomiales, varie dans le temps et les pays, ce qui empêche d'extrapoler les propositions thérapeutiques d'un pays à l'autre, tant pour le traitement des infections primitives que secondaires. Elle diffère également selon l'âge gestationnel. L'épidémiologie des infections maternofoetales est différente de celle des infections tardives primitives et des infections nosocomiales. Depuis 10 ans, les progrès ont surtout porté sur une meilleure utilisation des anti-infectieux et sur une meilleure connaissance de l'épidémiologie en fonction du terme. Les infections nosocomiales dont l'incidence reste élevée sont très liées à l'utilisation des cathéters veineux centraux. Cette première partie est consacrée aux infections bactériennes, mycosiques et parasitaires ; la seconde partie aborde les infections virales.