Le froid peut provoquer par lui-même des accidents locaux et généraux, mais les plus graves peuvent être évités par une bonne prévention. Cependant, l'aspect routinier du travail au froid expose à des risques plus ou moins graves, que ce soit en situation de terrain ou dans des locaux industriels. Les deux principaux accidents locaux sont représentés par les gelures et les vasculoneuropathies périphériques auxquels peuvent s'ajouter d'autres troubles ou pathologies moins graves (douleur locale, urticaire au froid, engelure, acrocyanose, engourdissement des extrémités, etc.) mais tous limitent la capacité de travail. Le principal accident général est l'hypothermie qui entraîne des troubles de la conscience, un coma, voire la mort mais peut aussi être responsable d'effets mineurs : inconfort thermique, douleurs, troubles respiratoires, cardiovasculaires, métaboliques, musculaires et psychologiques. Plus fréquemment, le froid est responsable d'une symptomatologie musculosquelettique douloureuse ou agit comme facteur d'aggravation d'une pathologie préexistante, cardiovasculaire ou respiratoire principalement. Une bonne condition physique, une alimentation adaptée, le développement de phénomènes adaptatifs, la protection vestimentaire et l'organisation du travail sont les éléments essentiels de la prévention des accidents. L'existence de normes facilite la mise en oeuvre de la prévention.