Le pourcentage de personnes âgées augmente et le médecin est de plus en plus confronté à un choix thérapeutique devant les diverses pathologies à traiter, l'inflation médicamenteuse exposant à des accidents iatrogéniques plus fréquents.

Ainsi, les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) font partie des médicaments qu'il faut utiliser avec prudence, du fait de la grandefréquence de leurs effets indésirables potentiellement graves (environ 3000 décès par an en France), surtout leurs complications gastro-intestinales.

Si néanmoins ces traitements sont peu prescrits en institution gériatrique (moyenne d'âge : 90 ans) — en dehors de l'aspirine à faible dose —, les personnes âgées en consomment beaucoup en ville, du fait de leur bonne efficacité et également de leur facilité d'emploi, en prise unique journalière le plus souvent, alors que le paracétamol à longue durée d'action n'existe pas.

À côté de ces complications digestives connues — bien que souvent mal prévenues — , d'autres complications moins fréquentes ou moins bruyantes sont moins souvent rapportées à leur étiologie, l'âge étant une cause toute trouvée .