Les mycoses sont moins fréquentes chez les enfants que chez les adultes, mais elles présentent des aspects très différents, selon l'âge, le terrain, mais aussi les champignons responsables : levures, dermatophytes ou champignons filamenteux. Les prématurés de petit poids de naissance sont les plus sensibles aux infections fongiques graves, en raison de l'immaturité de leur système immunitaire : les candidémies sont souvent associées à des méningites et des arthrites ; les aspergilloses et les mucormycoses débutent par une atteinte cutanée et disséminent secondairement. Chez les nourrissons, les candidoses digestives, associées à un érythème fessier, sont banales. Les teignes tondantes sont l'apanage des enfants d'âge scolaire.

Les mycoses sont également associées à certains déficits immunitaires congénitaux ; ainsi en est-il de la candidose cutanéomuqueuse chronique, de l'aspergillose dans la granulomatose septique chronique, de l'aspergillose bronchopulmonaire allergique dans la mucoviscidose, de la maladie dermatophytique.

Enfin, les enfants immunodéprimés (cancéreux, transplantés) représentent aussi un terrain propice aux mycoses profondes, parmi lesquelles l'aspergillose est au premier plan.

Le diagnostic est souvent facile à condition de penser à une mycose et de demander des examens spécifiques. Les traitements antifongiques des mycoses cutanéomuqueuses sont bien codifiés et efficaces. La mise au point de nouvelles formules lipidiques d'amphotéricine B a constitué un progrès incontestable dans le traitement des mycoses profondes. Une meilleure connaissance des mycoses, un diagnostic et un traitement très précoces devraient encore améliorer le pronostic de ces affections profondes toujours sévères.

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