La chimioprophylaxie et le traitement curatif du paludisme sont parfaitement codifiés en France. Cependant, ces informations restent mal connues des professionnels de santé et du grand public avec le risque d'utiliser des traitements non appropriés. Nous rapportons le cas d'une voyageuse de 24 ans qui revenait d'un séjour en Afrique où elle avait pris l'habitude de se traiter par artésunate en cas de fièvre. Rapidement après son retour, elle présentait un accès palustre simple à Plasmodium falciparum traité une fois encore par artésunate. L'évolution était initialement favorable mais une rechute survenait trois semaines plus tard. Un traitement conventionnel par méfloquine permettait de traiter de façon définitive cet accès palustre. Cette observation confirme que la monothérapie par artésunate expose au risque de rechute de la maladie. L'arténusate ne doit donc pas être utilisé en monothérapie pour le traitement de l'accès palustre à P alciparum.

Chemoprophylaxis and the curative treatment of malaria are well documented in France. Nevertheless this data is still not accounted for by healthcare professionals and in the global population, and no longer approved treatments may be prescribed. The authors report the case of a 24-year-old female traveler having stayed in Africa where she was used to treat fever with artesunate. Soon after her return, she presented with uncomplicated Plasmodium falciparum malaria once again treated with artesunate. The evolution was initially favorable but a relapse occurred 3 weeks later. A conventional mefloquine treatment lead to a final cure. This observation confirms that artesunate monotherapy in malaria exposes to a risk of relapse. Artesunate should not be used as monotherapy in P. falciparum malaria.