Lithiase biliaire chez le transplanté cardiaque - 01/01/00
Resumen |
Les transplantés cardiaques ont un risque élevé de développer une lithiase biliaire.
But de l'étude : Cette étude rétrospective avait pour but de rapporter une série de transplantés cardiaques opérés d'une lithiase biliaire, de préciser les indications de la cholécystectomie et d'en évaluer les risques chez le transplanté cardiaque.
Patients et méthodes : Au cours d'une période de neuf ans, de janvier 1991 à décembre 1999, 27 transplantés cardiaques (en majorité pour une cardiopathie ischémique ou dilatée) ont eu une cholécystectomie pour lithiase vésiculaire. Il s'agissait de 21 hommes et de six femmes, d'un âge moyen de 54,6 ans. Tous recevaient une bithérapie immunosuppressive associant corticoïdes et ciclosporine et dix d'entre eux recevaient en plus de l'azathioprine. Cinq malades vus en urgence pour une cholécystite aiguë lithiasique et un malade antérieurement gastrectomisé ont été opérés par laparotomie. Les 21 autres malades ont été opérés sous laparoscopie.
Résultats : Il n'y a eu aucun décès postopératoire. Chez les patients opérés sous laparoscopie il n'y a eu aucune conversion en laparotomie et le traitement immunosuppresseur a pu être poursuivi par voie orale sans aucune interruption. Un hémopéritoine de résolution spontanée a compliqué une biopsie hépatique pratiquée dans le même temps opératoire. Chez les patients opérés par laparotomie, un relais intraveineux de la ciclosporine a été nécessaire jusqu'à la reprise du transit et la seule complication observée a été un abcès de paroi. La durée moyenne de l'hospitalisation a été de 3,1 jours après laparoscopie et de 8,8 jours après laparotomie.
Conclusion : La surveillance échographique de la vésicule biliaire après une transplantation cardiaque est nécessaire car la lithiase vésiculaire expose à des risques graves, en particulier infectieux. La cholécystectomie laparoscopique qui a une faible morbidité dans cette population de transplantés, semble justifiée même en cas de lithiase vésiculaire asymptomatique. En revanche, la laparotomie d'emblée semble plus prudente en cas de cholécystite aiguë afin de diminuer le risque de complications biliaires qui pourraient avoir des conséquences dramatiques chez ces malades immunodéprimés.
Mots clés : cholécystectomie ; cholécystite aiguë ; lithiase vésiculaire ; transplantation cardiaque.
Abstract |
The incidence of cholelithiasis is increased in heart transplant recipients.
Study aim: The aim of this retrospective study was to report a series of 27 heart transplant recipients operated for cholelithiasis and to assess the indications and safety of cholecystectomy in this population.
Patients and methods: Over a 9-year period, from January 1991 to December 1999, 27 heart transplant recipients (21 men and 6 women; mean age: 54.6 years, mainly transplanted for ischemic or dilated cardiomyopathy) underwent cholecystectomy. All patients received immunosuppressive therapy with a combination of corticosteroids and cyclosporin and 10 also received azathioprine. Five patients admitted urgently with calculous acute cholecystitis and one patient with previous gastrectomy underwent laparotomy, while the other 21 patients were operated by laparoscopy.
Results: There were no postoperative deaths. In patients operated by laparoscopy, there was no conversion to laparotomy and oral immunosuppressive drugs were continued without interruption. There was one postoperative hemoperitoneum related to liver biopsy performed concomitantly. In patients operated by laparotomy, intravenous cyclosporin was necessary until return of bowel function and the only complication was a wound abscess. Mean length of hospital stay was 3.1 days after laparoscopy and 8.8 days after laparotomy.
Conclusion: Systematic ultrasound screening of cholelithiasis after heart transplantation is necessary because cholelithiasis carries a risk of septic complications in these patients. Laparoscopic cholecystectomy , associated with a low morbidity, is justified even in asymptomatic cases. In patients with acute cholecystitis, “open” cholecystectomy must be preferred in order to minimize the risk of biliary complications which would be very serious in these immunosuppressed patients.
Mots clés : acute cholecystitis ; cholecystectomy ; cholelithiasis ; heart transplantation.
Esquema
Vol 125 - N° 9
P. 832-837 - novembre 2000 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.