L'hydatidose thoracique constitue la seconde localisation hydatique de l'adulte. Elle peut toucher tous les compartiments thoraciques, mais la localisation pulmonaire est largement dominante. Cette parasitose présente une diversité de formes anatomoradiologiques liée aux nombreux aspects topographiques et évolutifs des kystes. L'imagerie occupe une place de choix dans le diagnostic et le bilan de diffusion de l'hydatidose thoracique. Elle reste fondée avant tout sur la radiographie du thorax qui permet, notamment en cas de localisation pulmonaire, de faire le diagnostic, de prédire le nombre de kystes et de préciser leur état évolutif et l'état lésionnel du poumon. L'échographie thoracique est utile dans les localisations pleuropariétales, pulmonaires périphériques et dans les localisations cardiomédiastinales. L'échographie abdominopelvienne est systématique dans le cadre du bilan de diffusion de la maladie. La tomodensitométrie thoracique est nécessaire dans certains cas, notamment pour confirmer la nature kystique d'une opacité thoracique. Elle permet aussi de préciser le siège exact du kyste (pulmonaire, cardiomédiastinal ou pleuropariétal), de dénombrer les kystes en cas d'hydatidose multiple, d'étudier les rapports des kystes volumineux, de mieux analyser certains kystes compliqués et enfin d'apprécier l'état du parenchyme hôte. L'imagerie par résonance magnétique, peu utile dans les localisations pulmonaires, est devenue indispensable en cas d'hydatidose cardiomédiastinale et pariétale.