Si la chirurgie arthroplastique prothétique de la hanche et du genou est gratifiée de bons résultats à court et à long terme, l'équipe médicochirurgicale peut être confrontée dans certaines circonstances à la présence d'un syndrome douloureux. Il peut s'agir d'un syndrome douloureux aigu : il faut alors faire la preuve ou éliminer de toute urgence une complication infectieuse en raison de l'importance de l'enjeu en termes notamment de sauvegarde de l'implant et de la fonction. Par ailleurs, il peut s'agir d'une symptomatologie chronique ; il faut alors, sans urgence, grâce à une enquête logique et méthodique, faire l'inventaire de toutes les causes de douleurs mécaniques d'origine prothétique, périprothétique et extraprothétique. Il faut notamment garder à l'esprit les problèmes d'ostéolyse liés à l'action des débris d'usure qui peuvent évoluer à bas bruit vers des lésions de descellement avec altération du capital osseux particulièrement difficile à traiter, et dont l'action délétère se majore avec l'abaissement de l'âge des patients prothésés et l'augmentation de l'espérance de vie.