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Lifting centrofacial - 28/09/11

Doi : 10.1016/B978-2-8101-0054-5.50023-8 

Le singulier de ce titre n’est pas adapté, car cette intervention « singulière » comprend de nombreuses variantes, selon les auteurs qui la pratiquent et qui en ont décrit plusieurs déclinaisons.

Des noms divers ont été proposés, qui recouvrent en fait le même concept : « lift of the mid-face », « lifting sous-périosté temporomalaire », « lifting facial souspériosté », « lifting sous-orbitaire »…

Il ne sera pas ici donné de descriptions détaillées et pour cela, chacun pourra se reporter aux travaux des différents auteurs.

C’est une étude des principes généraux qui sera faite, libre à chacun ensuite de choisir la réalisation technique qui lui conviendra le mieux.

Principe de base

Il n’est pas nouveau puisqu’il découle directement des travaux de Paul Tessier et de ses élèves décrivant le « mask lift » dans les années 1980.

Il s’agit de libérer, en vue de leur mobilisation, les tissus de la face après un décollement sous-périosté étendu.

Particularités des liftings centrofaciaux

Voies d’abord :
voie de blépharoplastie inférieure sous-ciliaire, prolongée un peu en dehors au-delà du cadre orbitaire dans une ride de la patte-d’oie ;
voie de lifting cervicofacial classique ;
voie intrabuccale de type Caldwell-Luc.
Décollement : respectant les règles anatomiques de respect des branches du nerf facial :
il est d’emblée sous-périosté après la traversée des fibres musculaires de l’orbiculaire ; il se fait au décolleur-rugine ;
il intéresse toute la face antérieur e du zygoma et du maxillaire supérieur, en contournant prudemment le pédicule sous-orbitaire (V2) [Figure 1].
Libération du bloc tissulaire décollé : il faut inciser (« casser ») la face profonde du périoste au niveau de la partie basse et médiale du maxillaire supérieure et du rebord orbitaire inférieur.
Mobilisation de l’ensemble des parties molles ainsi libérées, correspondant à un triangle à base supérieure sous-orbitaire. Elle va se faire selon un vecteur globalement vertical (Figure 2).
Mise en place de fils de suspension chargeant le périoste :
soit au passe-fil par la voie d’abord palpébrale ;
soit sous contrôle visuel direct par voie buccale ;
la traction sur ces fils doit donner une ascension de la lèvre supérieure, critère d’efficacité du décollement et de la libération des tissus.
Fixation des fils de suspension :
soit au rebord orbitaire après perforation d’orifices transosseux du rebord orbitaire (Le Louarn). La traction est alors verticale et concentrique (Figure 3a) ;
soit par une voie d’abord intrachevelue dans la région temporale (à l’aponévrose le plus souvent) après passage des fils en tunnelisation profonde (Besins, Bonnefon…). La traction est alors verticale, un peu oblique en dehors (Figure 3b).
Geste sur la paupière inférieure : une fois la suspension fixée, un excédent (souvent très important) cutané est constaté (Figure 4a). La résection de cet excédent (Figure 4b) va emporter une quantité notable de peau palpébrale, beaucoup plus importante que dans les blépharoplasties inférieures classiques. Pour les utilisateurs de cette technique, l’excellent soutien palpébral assuré par le replacement vers le haut des parties molles zygomatomalaires (Figure 5) met à l’abri des ectropions. Mais cette assertion n’est vraie que pour des chirurgiens entraînés et pratiquant couramment la technique. On ne peut que mettre en garde les chirurgiens débutants et leur conseiller de rester prudents dans la résection palpébrale.

Suites opératoires

De l’avis de tous, elles sont notoirement beaucoup plus lourdes et longues que dans les liftings et blépharoplasties classiques, mais l’expérience des opérateurs en modère considérablement l’importance. Elles sont caractérisées par une sensation de lourdeur avec anesthésie et, progressivement sur 2 à 3 mois, un retour de la sensibilité au niveau de la région sous-orbitaire.

Complications

Transitoires :
œil rouge avec larmoiement ;
chémosis plus pénible et plus spectaculaire nécessitant un traitement par gouttes voire par injection de stéroïdes localement ;
zone d’anesthésie cutanée centrée sur le corps du zygoma signalée par le patient. Elle correspond à une atteinte du nerf zygomatomalaire lors du décollement sous-périosté ;
œil rond transitoire qui va disparaître avec des manœuvres de kinésithérapie pratiquées par le patient lui-même décrites par Carraway ;
l’étirement du nerf sous-orbitaire peut entraîner une anesthésie de tout son territoire. Elle régresse en quelques semaines ;
atteinte partielle d’un rameau périphérique du nerf facial (manœuvres agressives de décollement, non strictement sous-périosté).
Elles peuvent être définitives :
installation d’un œil rond définitif ;
plus redoutable est la constitution d’un ectropion (excès de résection cutanée, inefficacité de la suspension et donc du soutien palpébral) : cela nécessite une reprise chirurgicale parfois très difficile. La maîtrise et la prudence dans ce type d’indications sont encore plus qu’ailleurs indispensables ;
paralysie faciale : un rameau lésé lors du « chargement » des tissus à déplacer par un passe-fil ou un fil de suspension.

Indications

Malgré une morbidité non négligeable, le lifting centrofacial est un outil moderne très intéressant dans la chirurgie du rajeunissement facial, pour certains même irremplaçable.

Son efficacité est indéniable pour traiter :

l’affaissement global de tissus lourds et épais ;
les poches malaires ;
la plupart des formes d’œil creux ;
certains cernes ;
les creusements de la « vallée des larmes » ;
la ptôse génienne.

Les indications doivent être posées avec beaucoup de sérieux et comportent une obligation absolue d’information des patients, claire, loyale et complète. Les patients doivent s’attendre à assumer les suites difficiles ; ils doivent être prévenus d’une possible insuffisance de résultat, directement liée à la prudence dans l’indication et la réalisation. La maîtrise technique et la prudence dans ce type d’indications sont encore plus qu’ailleurs indispensables.

Mais les résultats obtenus (Figure 6) dans des mains entraînées, durables et supérieurs à ceux d’autres techniques plus classiques mais moins obérantes, sont remarquables et récompensent l’exigence de patience et de compréhension.



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