Pathologie anale : hémorroïdes, fissure anale et suppurations - 01/01/99
Katia Fellous : Ancien interne des hôpitaux de Paris, assistante
Service de coloproctologie (Pr J Denis), hôpital Léopold Bellan, 19-21, rue Vercingétorix, 75014 Paris France
Resumen |
En proctologie, les motifs de consultation en urgences sont dominés par la douleur. Celle-ci est essentiellement secondaire à un accident de thrombose hémorroïdaire, à une fissure ou un abcès. Les rectorragies sont une source plus rare d'urgence proctologique. Le diagnostic repose sur l'examen clinique et l'anuscopie. Les examens complémentaires sont inutiles. En cas de maladie hémorroïdaire, l'excision d'une thrombose hémorroïdaire externe peut rapidement soulager le patient. Le traitement médical de la maladie hémorroïdaire n'existe pas, sa seule indication est la polythrombose hémorroïdaire interne extériorisée et oedémateuse et repose alors, per os sur les anti-inflammatoires non stéroïdiens, les veinotoniques ou phlébotoniques, les antalgiques, et localement sur des pommades et suppositoires à base d'héparine-hydrocortisone. En cas d'échec de ce traitement, il ne faut pas hésiter à avoir recours à la chirurgie. Les autres manifestations (rectorragies et prolapsus peu important) peuvent bénéficier des différentes techniques instrumentales (sclérose, infrarouge et ligature élastique) qui ont des résultats comparables. Il faut cependant préciser que, en cas de prolapsus hémorroïdaire à l'effort ou permanent, la seule solution efficace reste l'hémorroïdectomie. Le traitement médical de la fissure anale (pommade et suppositoire sans corticoïdes, laxatifs et antalgiques) permet la cicatrisation dans l'immense majorité des cas. De nouveaux traitements, injection locale de toxine botulique ou application locale de pommade à la trinitrine, encore à l'étude, donneraient d'excellents taux de cicatrisation. Cependant, il faut savoir qu'il existe une véritable maladie fissuraire avec des crises fréquentes. Dans ce cas, la meilleure solution est chirurgicale. Notre préférence va à l'anoplastie sans léiomyotomie plutôt qu'à la sphinctérotomie latérale dont le retentissement sur la continence anale est loin d'être négligeable. En cas de suppurations anales, le traitement est toujours chirurgical ; cependant, à la phase d'abcès, quand celui-ci est collecté, une incision en consultation soulage rapidement le patient. Ce traitement dépend de l'étiologie ; la classification repose sur leurs rapports avec le rectum et le canal anal. Le traitement des suppurations indépendantes de l'anorectum (sinus pilonidal et maladie de Verneuil) est la dissection-exérèse en bloc des lésions. Les suppurations dont l'origine est au niveau du canal anal sont dominées par les fistules anales (71 %), cause la plus fréquente des suppurations anopérinéales. La classification des fistules est fonction de leur rapport avec l'appareil sphinctérien. Le traitement d'une fistule anale a essentiellement deux objectifs : d'une part tarir la suppuration et éviter la récidive en traitant la crypte responsable, et d'autre part respecter la continence anale qui est liée à l'appareil sphinctérien mais aussi à l'architecture anorectale, ce qui conduit parfois à segmenter les temps opératoires. Ainsi, les fistules transsphinctériennes supérieures ou suprasphinctériennes nécessitent deux temps opératoires.
Esquema
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