Les études épidémiologiques ont montré que les patients ayant un lupus systémique ont beaucoup plus de risque de développer un accident cardiovasculaire. Les méthodes non invasives ont montré qu'il existait une augmentation de l'épaisseur intima-média des plaques d'athérome carotidien et des calcifications coronariennes chez les lupus érythémateux systémiques (LES) par rapport aux témoins. La prévalence des facteurs de risque cardiovasculaires traditionnels au cours du LES pourrait seulement en partie expliquer ce surrisque cardiovasculaire. Les perturbations immunologiques et le syndrome inflammatoire pourraient augmenter aussi de façon indirecte le risque cardiovasculaire en induisant une dyslipidémie, une résistance à l'insuline. Le rôle de la corticothérapie reste l'objet de controverses. Le contrôle strict de l'activité de la maladie devrait permettre de diminuer la morbimortalité cardiovasculaire. Nous devons ainsi lutter contre les facteurs de risque cardiovasculaires: obésité, tabagisme, sédimentarité. Le traitement de l'hypertension artérielle, de la dyslipidémie devra être optimal. La prescription d'un traitement antiagrégant devra être discutée.