Étudier la prévalence de la cryptococcose neuroméningée depuis l’accessibilité aux antirétroviraux, et déterminer les profils épidémiologique, clinique biologique et thérapeutique des cas de cryptococcose neuroméningée diagnostiqués au service de parasitologie-mycologie du centre hospitalier universitaire de Bobo-Dioulasso de 2002 à 2010.

Nous avons inclus tous les patients présentant une cryptococcose neuroméningée diagnostiquée sur la présence du cryptocoque à l’examen microscopique du liquide céphalorachidien (LCR) après coloration à l’encre de chine. Les données sont collectées dans des registres du service de médecine et du laboratoire du centre hospitalier universitaire de Bobo-Dioulasso.

La prévalence globale de la cryptococcose neuroméningée est de 1,8 % (61/5129). Une baisse de la prévalence est notée de 2002 à 2010 (3,1 % à 0,2 %). Cette baisse est observée alors que le nombre de patients sous antirétroviraux augmente pendant toute la période de l’étude. Les céphalées sont les signes cliniques prédominants (81,9 %). La valeur médiane de taux de CD4 est de 56/mm³. Tous les patients ont été traités avec succès au fluconazole en relais à l’amphotéricine B injectable. La létalité est de 27,8 %.

La prévalence globale de 1,8 % de cryptococcose neuroméningée notée dans la présente étude est inférieure à celle des études antérieures faites dans le même laboratoire en 2001. L’avènement des antirétroviraux aurait contribué à la baisse de la prévalence de la cryptococcose neuroméningée dans la présente étude.

To study the prevalence of neuromeningeal cryptococcosis since the availability of antiretroviral drugs and to determine the epidemiological profiles, clinical and biological treatment of neuromeningeal cryptococcosis cases diagnosed in the service of parasitology and mycology of university hospital center of Bobo-Dioulasso from 2002 to 2010.

We included all patients diagnosed with neuromeningeal cryptococcosis for which the presence of the fungi was observed on microscopic examination of cerebrospinal fluid after staining with Indian ink. Data were collected from the registers of the clinical service and from the laboratory of the university hospital center of Bobo Dioulasso.

The prevalence of neuromeningeal cryptococcosis was 1.8% (61/5129). A decrease in the prevalence was observed from 2002 to 2010 (3.1%, to 0.2%). This decrease occurred even though the number of patients treated with antiretroviral drugs increase. Headaches were the predominant clinical signs (81.9%). The CD4 median count was 56/mm³. All patients were successfully treated with fluconazole in relay to amphotericin B intravenous. Lethality rate is 27.8%.

The overall prevalence of 1.8% of neuromeningeal cryptococcosis observed in this study was lower than that in previous studies in the same laboratory in 2001. The arrival of antiretroviral drugs could have contributed to the decline in the prevalence of neuromeningeal cryptococcosis in this study.