Le développement de la radiothérapie interne vectorisée (RIV) ces 50 dernières années ne s’est pas accompagné d’un développement de la dosimétrie personnalisée. Des raisons conceptuelles et technologiques peuvent expliquer cet état de fait. Le développement récent de la radiothérapie interne sélective (RTIS) par microsphères d’yttrium 90 dans le traitement des carcinomes hépatocellulaires peut relancer le développement de la dosimétrie personnalisée, de part son implémentation simplifiée et des résultats prometteurs publiés récemment dans la littérature montrant la valeur prédictive de la dosimétrie sur la réponse et la survie. Dans cet article nous verrons qu’une dosimétrie à l’échelle de l’organe peut être facilement implémentée en routine clinique pour cette application. Nous verrons également un exemple de dosimétrie à l’échelle du voxel, ou dosimétrie 3D, montrant sa faisabilité et son intérêt potentiel dans la prise en charge des patients.

The targeted radionuclide therapy (TRT) during last 50 years was not followed by a development of a personalized clinical dosimetry. Technological and conceptual reasons can be argued. The recent development of selective internal radionuclide therapy (SIRT) with yttrium 90 microspheres in the treatment of hepatocellular carcinoma can relaunched the development of personalized dosimetry, tanks to its easiest implementation in clinical routine and promising results obtained in the literature, showing its predictive value on response and survival. In this article, we will address the clinical implementation of organ level dosimetry. We will also present an example of voxel level dosimetry, or 3D dosimetry, showing its clinical feasibility and potential interest in the patient care.