Scedosporium spp. have been observed with increasing frequency over the last decade in immunocompromised patients and trauma patients. This mould is often multi-drug resistant and its mortality rate remains very high.

The primary goal of this study was to obtain data concerning the in vitro susceptibility of 13 Scedosporium strains comparing the in vitro incubation in aerobic versus hyperbaric conditions.

Chemosensitivity of thirteen Scedosporium strains was evaluated after a 72h-incubation in a normoxic (21% O₂) normobaric (1 ATA) atmosphere versus a hyperoxic (100% O₂) hyperbaric (2–3 ATA), and after a re-incubation at room temperature for an additional 72h.

All S. apiospermum and S. prolificans strains showed no growth after incubation in hyperbaric hyperoxic atmosphere. However, when plates were then maintained at room temperature in aerobic conditions, growth was systematically observed from 36 to 96h, and Minimal inhibitory concentration (MIC) values were the same obtained after incubation in aerobic conditions.

These results suggest impressive in vitro fungistatic activity of the hyperoxic hyperbaric atmosphere, even if its effect is strictly time-dependent. This preliminary in vitro study has potential clinical relevance because it focuses on examining in vitro combination therapy using hyperoxic hyperbaric conditions plus a single antifungal agent, rather than using combinations of different antifungal drugs, to potentially increase the antifungal activity.

Les Scedosporium sp. sont fréquemment observés chez les patients immunodéprimés et aussi chez les malades immunocompétents mais traumatisés. Ces champignons filamenteux sont souvent multirésistants et la mortalité qu’ils déterminent reste très élevée.

Le but principal est l’évaluation de 13 souches de Scedosporium sp. par leur profil de sensibilité aux antifongiques in vitro en utilisant des conditions d’aérobiose standard versus une atmosphère hyperbare.

La sensibilité de treize souches de Scedosporium sp. a été évaluée après incubation de 72heures dans une atmosphère normoxique (21 % O₂) et normobare (1 ATA) versus une atmosphère hyperoxique (100 % O₂) et hyperbare (2–3 ATA) et après une re-incubation en condition standard pendant encore 72 heures.

Toutes les souches de S. apiospermum et de S. prolificans n’ont pas poussé après incubation en atmosphère hyperbare et hyperoxique. Toutes les souches ont bien poussé quand elles étaient re-incubées en condition standard après 36–96heures et les valeurs de concentration minimale inhibitrice (CMI) étaient strictement les mêmes que celles observées après incubation en atmosphère standard.

Ces résultats démontrent in vitro la pertinence de l’activité fongistatique de l’atmosphère hyperbare, qui reste toutefois limitée dans le temps. Cette étude préliminaire in vitro peut avoir une application thérapeutique potentielle chez certains patients en utilisant un antifongique combiné à une mise en atmosphère hyperoxique et hyperbare plutôt que des associations de plusieurs antifongiques.