Il existe au niveau de l'aréole et du mamelon de multiples variations anatomiques très fréquentes (comme le mamelon surnuméraire). Les dermatoses de l'aréole et du mamelon regroupent des dermatoses liées à la lactation, et des tumeurs bénignes ou malignes. Les dermatoses non spécifiques de la plaque aréolomamelonnaire sont principalement représentées par la dermatite atopique, l'eczéma de contact (en particulier au piercing), et les dermatoses de friction liées aux frottements dus à certains sports (course à pied). La maladie de Fox-Fordyce et la maladie de Verneuil peuvent rarement se localiser dans cette région riche en glandes apocrines. Les dermatoses spécifiques de la plaque aréolomamelonnaire sont représentées par l'hyperplasie sébacée aréolaire, l'ectasie galactophorique et les hyperkératoses du mamelon. Ces dernières peuvent être secondaires à des dermatoses sous-jacentes (lymphome épidermotrope, gale norvégienne, hamartome épidermique) ou être iatrogènes (thérapie ciblée par vémurafénib). Les tumeurs bénignes de l'aréole et du mamelon, assez rares, comprennent l'adénomatose érosive du mamelon, le lymphocytome cutané bénin, le léiomyome solitaire. Le syringoadénome infiltrant doit plutôt être classé dans le groupe des tumeurs malignes du fait de son potentiel agressif local. Enfin, devant toute lésion unilatérale d'apparition récente, il faut évoquer le diagnostic de maladie de Paget du mamelon, qui représente la majorité des tumeurs malignes dans cette localisation, et pratiquer sans tarder une biopsie. La recherche d'un carcinome intracanalaire doit être systématique étant donné son association quasi systématique à la forme mammaire de la maladie de Paget contrairement aux formes extramammaires.