Les questions liées au « client-treatment matching »¹ datent déjà de la fin des années soixante dix, mais sont aujourd’hui, pour de multiples raisons, devenues d’une brûlante actualité. Actuellement, une personne toxico-dépendante pourra, selon le lieu, la personne ou l’instance qui effectue l’indication, être orientée vers des thérapies ou des traitements très différents. Cette situation génère des inégalités de traitement entre les patients/clients et des problèmes à la fois d’efficience et de déontologie pour les financeurs et les professionnels du domaine des dépendances. Un excellent diagnostic ne dit encore rien sur le traitement le plus approprié au client, car il faut encore disposer de critères clairs d’orientation en faveur de telle ou telle intervention thérapeutique et une connaissance fine des prestations fournies par les services et institutions de thérapie. L’adage bien connu : « les bonnes prestations, pour les bonnes personnes, au bon moment et au meilleur coût » est un objectif élevé et la mise en œuvre d’un processus harmonisé d’indication se heurte encore à de nombreuses questions, dont celle de son ancrage juridique. Quel ancrage légal permettrait actuellement d’atteindre le plus efficacement les objectifs fixés par un tel instrument ?

Des éléments historiques et différents scénarios actuels seront ici explorés – certaines critiques également – afin de dégager une ligne directrice claire dans une période où quasi toutes les lois concernées par ce thème sont en cours de modification.