Le mauvais pronostic de la maladie coronarienne et l'insuffisance des méthodes actuelles de dépistage favorisent l'émergence de nouveaux outils. La mesure du score calcique par scanner hélicoïdal fait partie de ces techniques innovantes permettant de quantifier les dépôts calciques qui constituent un reflet de l'athérosclérose coronarienne.

Cette mesure, utilisée de manière prospective dans une population de 48 diabétiques, a été confrontée avec les données d'un dépistage conventionnel. Du fait de son excellente valeur prédictive négative, cinq explorations invasives des coronaires auraient pu être évitées chez des patients au score calcique très faible.

Conformément aux recommandations actuelles, cet examen ne doit pas être utilisé ou réalisé de manière systématique, mais au cas par cas. Dans un proche avenir, la stratégie de dépistage d'une coronaropathie pourrait utiliser ce score de manière précoce, après l'examen clinique et l'ECG de base et ne plus orienter la décision des explorations invasives à partir de l'épreuve d'effort. Certaines interventions thérapeutiques (en particulier la mise sous statine) pourraient être définies en fonction du résultat du score coronaire, à partir d'abaques liées à l'âge et au sexe.

Ainsi, le diabétologue doit s'investir, avec le radiologue et le cardiologue dans la compréhension et l'utilisation de ces nouvelles techniques qui pourraient supplanter, dans un avenir proche le recours aux techniques classiques de dépistage.

The poor prognosis of coronary artery disease along with the inaccuracy of available testing methods have favoured the developement of new screening techniques. One such innovation involves measuring the coronary artery calcium score (CAC). Through computed tomography, this test quantifies the amount of calcium deposited in coronary arteries, itself a reflection of the degree of atherosclerosis.

This investigation is a prospective study of 48 diabetic subjects comparing the performance of CAC score with the gold standard testing methods. The results of our study showed that, due to its high negative predictive value, 5 invasive tests were performed needlessly as these subjects had very low CAC scores.

At this time, the CAC score is not recommended for every patient but rather on a case-by-case basis. However, it may soon emerge as the next step after the ECG in the evaluation of coronary artery disease. This would alleviate the need for more invasive tests in those patients for whom such investigations are deemed unnecessary. The CAC score, when matched for age, sex and other variables, could also serve as an indication for prescribing medications such as statins, along with other therapeutic interventions.

Diabetologists, cardiologists and radiologists must work together in order to gain a better understanding of these new techniques. This may facilitate the emergence of a new approach to the treatment of coronary artery disease.