Le diabète gestationnel (DG) concerne environ 6 % des grossesses en France. Il existe un consensus sur la définition, mais pas sur les méthodes de dépistage ni sur les critères diagnostiques. La prise en charge thérapeutique a démontré son efficacité sur la morbidité foeto-maternelle de la grossesse en cours. Les glycémies postprandiales sont liées au risque de macrosomie foetale et doivent être maintenues dans des limites strictes : inférieure à 1,40 g/litre une heure après le repas et inférieure à 1,20 g/litre deux heures après. L'autosurveillance glycémique capillaire permet de décider rapidement de l'insulinothérapie, d'obtenir un meilleur contrôle glycémique sous insuline et de réduire le taux de macrosomie. Cependant, lors de DG équilibrés par régime seul jusqu'au terme, le bénéfice en termes de morbidité foetale apparaît moins franc. Après l'accouchement, l'autosurveillance permet de vérifier le retour des glycémies à la normale chez des femmes présentant un risque élevé de diabète de type 2.

About 6% of all pregnancies are complicated by gestational diabetes mellitus in France. Consensus is obtained for defining but not for the screening and diagnosis criteria. Management of gestational diabetes mellitus reduce materno-foetal morbidity. Postprandial blood glucose peaks are highly predictive of macrosomia and have to be controled in strict rates : less than 1.40 g/liter one hour after meal and less than 1.20 g/liter two hours after meal. Self-monitoring of blood glucose allows to start more rapidly insulintherapy, to obtain a better glycemic control and to reduce macrosomia. The impact of self-monitoring appears to be lower in the management of diet-controlled gestational diabetes. After delivery, self-monitoring of blood glucose can be used to control normalisation of blood glucose of women with high risk of type 2 diabetes mellitus.