Depuis longtemps, le problème de la glycémie en tant que facteur de risque cardiovasculaire indépendant, est débattu. En fait, de plus en plus d’arguments confirment le poids de la glycémie sur le risque cardiovasculaire, d’après les résultats d’études d’abord épidémiologiques, puis d’interventions thérapeutiques. Cependant, la littérature met en évidence le poids de la glycémie postprandiale, ou de la glycémie postcharge orale en glucose, sur le risque cardiovasculaire. L’on peut penser que la glycémie, et en particulier postprandiale, est un facteur de risque cardiovasculaire indépendant, non majeur, comparativement aux autres facteurs de risque classiques comme l’hypercholestérolémie, l’hypertension artérielle et le tabagisme, mais elle potentialise le risque, lorsqu’elle coexiste avec ces facteurs de risque classiques. Cela explique la prévalence accrue de morbi-mortalité cardiovasculaire chez le patient diabétique, en particulier de type 2. Une prise en charge multifactorielle permet de réduire le risque cardiovasculaire de 55 %, comme l’a montré l’étude Steno 2.

The problem of blood glucose as a cardiovascular risk factor has long been debated. Indeed, increasing arguments confirm the importance of blood glucose on cardiovascular risk, as shown by the results from epidemiological studies and therapeutic investigations. However, the literature has demonstrated the importance of postprandial blood glucose, or post-load-glucose, on cardiovascular risk. One could think that blood glucose, in particular postprandial blood glucose, is an independent, although not major, cardiovascular risk factor compared to other classical risk factors such as hypercholesterolemia, high blood pressure, and smoking, but it potentiates the risk when it coexists with these classical risk factors. This explains the increased prevalence of cardiovascular morbi-mortality in diabetic patients, in particular type 2 diabetes. Multifactorial treatment can reduce the cardiovascular risk by 55%, as the Steno 2 study demonstrated.