CC01 - 17/02/08
Observations : Nous rapportons les cas de 3 patients présentant des douleurs neuropathiques des membres inférieurs par atteinte tronculaire dans les suites immédiates d’une chirurgie prothétique au niveau de la hanche.
Il s’agit de deux femmes et d’un homme, respectivement âgés de 34, 43 et 38 ans dont la symptomatologie évolue dans 2 cas depuis 2 ans et dans le troisième depuis 11 ans. Notre patient présente une cruralgie neuropathique typique avec parésie quadricipitale (amyotrophie de 2 cm). Nos deux patientes décrivent une sciatalgie neuropathique, avec un déficit du moyen fessier par atteinte nerveuse glutéale dans les 2 cas et une parésie des releveurs du pied dans 1 cas. Le retentissement psycho-social est majeur dans tous les cas, avec interruption des activités professionnelles depuis l’intervention, démarches de reconversion par le biais de la COTOREP dans 1 cas tandis que nos deux patientes touchent l’allocation pour adulte handicapé.
Si l’introduction d’un antidépresseur tricyclique réduit l’impact du fond douloureux permanent sur la vie quotidienne et la qualité de sommeil, dans les 3 cas c’est la neurostimulation transcutanée (NSTC) qui apporte un soulagement très significatif, estimé à 80 % par les 3 patients, perdurant à 6 mois de suivi, et permettant une augmentation du périmètre de marche.
Conclusion : Les données de la littérature (J Bone Joint Surg Am 1991;73:1074-80 ; Int Orthop 1997;21:1-3 ; Z Orthop Ihre Grenzgeb 1999;137:140-4) estiment que 0,8 à 1,7 % des patients opérés d’une prothèse totale de hanche présentent des signes cliniques d’atteinte crurale (moitié des cas) ou sciatique (pour moitié également) : il s’agit alors principalement d’un déficit moteur. Il existe peu de données en terme de douleurs neuropathiques : il semble cependant qu’une régression complète de la symptomatologie ne concerne que 50 % des cas. Notre série illustre non seulement l’existence de douleurs neuropathiques sévères et invalidantes après chirurgie prothétique de la hanche, mais également le retard de prise en charge spécifique chez des patients jeunes (consultation 2 voire 11 ans après le début des symptômes). Un accent doit donc être mis sur leur dépistage, d’autant que la NSTC semble particulièrement efficace.
© 2004 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 5 - N° 5-HS1
P. 7 - novembre 2004 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
El acceso al texto completo de este artículo requiere una suscripción.
¿Ya suscrito a @@106933@@ revista ?