CC03 - 17/02/08
Observation : Femme de 57 ans, suivie en gastro-entérologie pour hépatite C compliquée de manifestations systémiques douloureuses, associées à une cryoglobulinémie.
La patiente a bénéficié d’un traitement par immunosuppresseurs en 2003 suscitant une légère amélioration clinique avec une atténuation des douleurs diffuses et une disparition d’un acné rosacé. Peu de temps après, elle a présenté un tableau de douleurs thoraciques atypiques qu’elle avait déjà présenté sous INTERFERON. Des douleurs au niveau des deux pieds sont très invalidantes, provoquant une gêne à la marche, s’accompagnant de crampes musculaires.
En ce qui concerne l’atteinte hépatique, la situation paraît tout à fait stable avec des transaminases normales.
Un électromyogramme des membres inférieurs, pratiqué en octobre 2003 a mis en évidence une discrète neuropathie sensitivo-motrice très distale, dont le virus de l’hépatite C (VHC) semble être le facteur responsable.
La patiente est venue en consultation douleur en octobre 2003 afin d’ajuster une thérapeutique antalgique qui puisse l’aider à se mobiliser. Elle se plaint de crampes des deux pieds, survenant à la station debout et surtout à la marche, d’hypoesthésies, sensations de pieds gelés. Elle a reçu des antalgiques de palier 1, 2 et 3 (Buphrénorphine), de la Gabapentine, des myorelaxants, des antidépresseurs, du Clonazépam, le tout à faible dose. Les divers traitements de la douleur ont été mal supportés avec apparition de nausées, vertiges, allergies cutanées. Finalement, la patiente a interrompu la totalité de son traitement antalgique et n’utilise que la neurostimulation transcutanée associée à des séances de kinésithérapie, balnéothérapie, homéopathie. Ce traitement semble lui convenir moyennement. Au cours d’une consultation de contrôle en gastro-entérologie, il a été discuté d’une nouvelle introduction d’INTERFERON à très faible dose ou d’une tentative d’anti CD-20 qui pourrait être bénéfique sur les algies induites par le VHC.
Conclusion : Dans ce cas clinique, se pose le problème du mécanisme physiopathologique intriquant le VHC et les voies de la douleur. Par ailleurs, le traitement de la douleur reste limité à cause du risque d’hépatotoxicité chez des patients fragilisés et très vulnérables au niveau pharmacologique.
Esquema
© 2004 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 5 - N° 5-HS1
P. 7-8 - novembre 2004 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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