TO31 - 17/02/08
Th. Joiris [1 et 2],
J. Silvello [1],
G. Charlier [1],
G. Rapagnani [1],
P. Roger [1],
G. Vallem [1]
Ver las filiacionesIntroduction : Il a été démontré que des patients présentant différents types de troubles (trouble anxieux généralisé, trouble obsessionnel compulsif, dépression, état de stress post-traumatique…) présentaient une attention sélective pour les informations congruentes avec leur état émotionnel. De tels biais cognitifs dans le traitement de l’information ont également été mis en évidence dans de nombreuses études portant sur des patients douloureux chroniques sans atteinte cognitive. Ainsi, ces patients présenteraient un biais attentionnel pour des mots évoquant la composante sensorielle et/ou affective de la douleur. En utilisant une version modifiée de la tâche de Stroop (des mots évoquant certains aspects de la douleur sont écrits dans une encre de couleur), il a ainsi été démontré que des patients douloureux chroniques étaient plus ralentis lorsqu’ils devaient dénommer la couleur de l’encre. Cet effet est plus marqué qu’avec des mots neutres.
Objectif : Investiguer l’existence de biais attentionnels chez le patient dément pour des stimuli évoquant la composante sensorielle et affective de la douleur.
Matériel : Tâche de Stroop classique (3 conditions : dénomination, lecture, interférence). Création d’une version modifiée en utilisant les descripteurs du McGill Pain Questionnaire (MPQ). Échelle Doloplus. Mattis Dementia Rating Scale.
Méthode : Quinze patients douloureux déments (maladie d’Alzheimer probable stade débutant à modéré) vs 15 patients déments (même étiologie) non douloureux vs 15 sujets âgés normaux. Le statut « douloureux » est décrété après qu’une hétéroévaluation complète ait été réalisée par l’équipe mobile de soins palliatifs et d’algologie – EMSPA (médecin, neuropsychologue, infirmière). Ordre de passation des épreuves : Stroop classique – Mattis Dementia Rating Scale – Stroop version modifiée.
Résultats : Effet d’interférence retrouvé à la tâche de Stroop classique pour les deux groupes de patients déments. Effet d’interférence à la version modifiée présent et plus élevé pour le groupe de patients douloureux déments.
Conclusion : Pertinence d’investiguer la composante émotionnelle et cognitive de la douleur chez le patient dément.
Esquema
© 2004 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 5 - N° 5-HS1
P. 23-24 - novembre 2004 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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