Le traitement de l’arthrose doit être adapté à chaque cas particulier et faire coexister des traitements pharmacologiques par voie générale ou locale et des traitements non médicamenteux. Les traitements locaux ont une place importante dans la prise en charge d’une affection qui ne touche habituellement qu’un nombre limité d’articulations. La plupart de ces traitements ont été évalués dans la gonarthrose. L’injection intra-articulaire d’un corticoïde retard est indiquée pour le traitement des poussées congestives d’arthrose. Ce traitement est rapidement efficace mais sa durée d’action ne dépasse pas habituellement quelques semaines. Le lavage articulaire est proposé dans la gonarthrose avec épanchement chronique. Son efficacité est majorée par la réalisation d’une injection cortisonique à la fin du geste. Les synoviorthèses (acide osmique, yttrium) sont rarement pratiquées dans la gonarthrose. Elles sont indiquées en cas d’épanchement articulaire persistant après échec de plusieurs injections cortisoniques. Le traitement par acide hyaluronique est indiqué dans la gonarthrose de sévérité modérée, sans épanchement ; il consiste en trois injections intra-articulaires espacées d’une semaine. Ce traitement agit de manière différée ; sa durée d’action est comprise entre 6 et 12 mois. Plusieurs mesures non pharmacologiques ont également un bénéfice symptomatique. Il s’agit notamment de l’exercice physique et de l’utilisation d’aides techniques (canne, orthèse, semelles). Le choix de ces différentes mesures doit être adapté à chaque patient en tenant compte notamment du stade anatomique de la maladie, du terrain (âge, pathologies associées) et de l’existence éventuelle d’une poussée congestive.