Les enquêtes effectuées dans la population générale montrent que 20 % des individus se croient atteints d'allergie alimentaire mais le diagnostic de certitude n'est porté que chez 5 % d'entre eux. L'allergie alimentaire est plus fréquente chez l'enfant que chez l'adulte puisque trois enfants sont atteints pour un adulte. L'allergie alimentaire immunoglobuline E (IgE)-dépendante se manifeste par des symptômes divers (cutanés, muqueux, digestifs, respiratoires) après l'exposition aux allergènes alimentaires par voie digestive, respiratoire, cutanée ou muqueuse. L'anaphylaxie est de plus en plus fréquente chez l'adulte et chez l'enfant. Le diagnostic se base sur l'interrogatoire, les tests cutanés, les dosages d'IgE spécifiques, le test oral de provocation et, plus récemment dans les cas difficiles (réactions croisées), sur le diagnostic allergologique moléculaire. Aucun test sanguin (quel qu'il soit) ne peut se substituer à la consultation d'un médecin expérimenté (allergologue) pour le diagnostic et la prise en charge des allergies alimentaires. Si l'éviction représentait la seule possibilité préventive jusqu'à ces cinq dernières années, l'immunothérapie par voie orale permet parfois d'obtenir une guérison ou, au moins, une tolérance alimentaire qui se traduit par une augmentation du seuil clinique de réaction à l'allergène. L'allergie alimentaire, de plus en plus fréquente, pose un problème de santé publique.