La pathologie inflammatoire représente environ 5 % des consultations de sénologie. Les étiologies sont très diverses, correspondant dans plus de 50 % des cas à une origine infectieuse, le plus souvent sous forme de mastite simple, rapidement résolutive sous traitement médical. En cas d'abcès, l'échographie est l'examen de première intention, permettant le diagnostic et les gestes interventionnels thérapeutiques, la mammographie montrant des signes, le plus souvent aspécifiques et l'imagerie par résonance magnétique (IRM) n'étant réalisée que dans des cas équivoques. Dans environ 5 % des cas, il s'agit de cancers inflammatoires. Ces cancers sont de mauvais pronostic et nécessitent une prise en charge multidisciplinaire rapide. Cliniquement, ils se manifestent par des signes inflammatoires, avec œdème, d'installation rapide, fréquemment associés à la palpation d'une masse mammaire ou ganglionnaire axillaire. En mammographie, il existe fréquemment des anomalies suspectes. L'échographie permet de mieux détecter les masses au sein du parenchyme densifié et ainsi d'orienter les prélèvements biopsiques percutanés. Le scanner et surtout l'IRM permettent d'établir au mieux le bilan d'extension et le suivi sous traitement. Le rôle du positon emission tomography-scanner(PET-scan), dans cette pathologie, souvent métastatique est en cours d'évaluation. Dans les autres cas, le contexte clinique, les aspects radiologiques peuvent orienter le diagnostic, qui est posé souvent grâce aux prélèvements percutanés.