Les cicatrices hypertrophiques et chéloïdes correspondent à une réponse anormale de la cicatrisation cutanée. Leur traitement s'impose devant l'existence de gêne et de signes fonctionnels invalidants et, le plus souvent, leur caractère inesthétique. Les récidives quasi constantes après exérèse chirurgicale et la multitude des méthodes utilisées, d'efficacité variable, expliquent l'absence de référence thérapeutique. Plusieurs traitements ont montré de bons résultats dans des essais de petite taille, sans réelle étude comparative ou avec un suivi à long terme. Les massages cicatriciels, la pressothérapie, la cryothérapie, les applications de gel de silicone, le laser, les injections intralésionnelles (principalement corticostéroïdes, bléomycine, 5-fluorouracile), la radiothérapie, etc., sont utilisés seuls ou le plus souvent en association, permettant une réparation progressive de la cicatrice. Cet article expose une revue critique de la littérature sur les différents traitements ainsi que notre expérience concernant la prise en charge des cicatrices hypertrophiques et des chéloïdes.