Identifier les facteurs cliniques permettant de prédire une bonne réponse aux traitements anti-TNF dans la polyarthrite rhumatoïde (PR) chez les patients inscrits dans le registre LOHREN après cinq ans de traitement par agents anti-TNF et divisés en deux groupes sur la base du score DAS28 (activité modérée de la maladie supérieure à 3,5–5,1 [AMM] et activité élevée de la maladie supérieure à 5,1 [AEM]).

L’activité de la maladie à l’inclusion et après 12 mois a été évaluée en utilisant le DAS28 et la réponse fut évaluée selon les critères d’amélioration EULAR.

L’étude a inclus 1300 patients ayant une PR établie : 975 avec AEM et 325 avec AMM. Après, en moyenne, 36 mois, 29,6 % des patients avaient un DAS28 inférieur ou égal à 2,6 (AEM 25,8 % vs AMM 43 % ; p<0,001) et furent considérés comme étant en rémission. La plus forte probabilité de bonne réponse EULAR chez les patients ayant une AEM était associée au sexe masculin (F vs M OR 0,45 ; IC 95 % 0,26–0,78 ; p=0,04), à un âge moins élevé au début du traitement (OR 0,98, IC 95 % 0,96–0,99 ; p=0,002), à l’absence de comorbidités (OR 0,18, IC 95 % 0,06–0,52 ; p=0,002) et à l’absence d’utilisation antérieure de corticoïdes (OR 1,92 ; IC 95 % 1,14–3,22 ; p=0,0 15), à l’utilisation d’adalimumab vs infliximab (OR 2,1 ; IC 95 % 1,37–3,57 ; p=0,001) ; chez les patients ayant une AMM, la probabilité d’une bonne réponse EULAR était associée au sexe masculin (F vs M OR 0,39 ; IC 95 % 0,17–0,90 ; p=0,027).

À l’exception du sexe masculin, les facteurs permettant de prédire une bonne réponse EULAR sont différents chez les patients avec AMM et ceux avec AEM.