L’étude observationnelle européenne Forsteo a évalué l’incidence des fractures, des maux de dos, de la qualité de vie (QV) et de la persistance du traitement chez les femmes post-ménopausées traitées par du tériparatide en routine dans 8 pays européens. Nous présentons les résultats pour la France, où les critères de remboursement du tériparatide par l’assurance maladie sont réservés aux femmes ayant une maladie sévère et avec traitement limité à 18mois.

Un échantillon représentatif de femmes débutant un traitement par du tériparatide en France a été suivi en routine pendant 36mois. Nous avons pris en compte les caractéristiques des patientes à l’inclusion, la prise en continu de tériparatide (Kaplan-Meier analyse), l’incidence des fractures, des maux de dos, et la qualité de vie (EQ-5D) à l’inclusion, puis après 18 et 36mois de suivi (dernière observation reportée).

Cent seize rhumatologues ont inclus 309 patients, dont 290 (93,9 %) ont eu au moins une visite de suivi. L’âge moyen des femmes (écart-type) était de 74,5 (7,4) ans et 296 (95,8 %) avaient eu au moins 2 fractures vertébrales avant traitement par tériparatide. L’incidence des fractures cliniques, principalement vertébrales, diminuait 6mois environ après le début du traitement par tériparatide, et duraient jusqu’à 36mois (p=0,013). La plupart des patients étaient traités par antirésorptifs. Les maux de dos et les mesures EQ-5D étaient améliorés de façon significative à 18 et 36mois (p<0,0001) dans les analyses de DOR, mais pas l’échelle visuelle EQ-5D après ajustement de la covariable dans le modèle RMMR. La durée médiane de traitement était de 17,4mois.

Les femmes françaises débutant un traitement par tériparatide en routine avaient une ostéoporose sévère et il existait une bonne observance du traitement, en accord avec les critères de remboursement de l’assurance en France. L’amélioration du risque de fracture et des maux de dos commençait peu après le traitement et était maintenue après 36mois de suivi.