Cette revue tente de faire le point sur les méthodologies employées pour évaluer l’impact de la douleur sur le comportement animal. Les tests décrits sont utilisés dans les études précliniques des médicaments antalgiques. L’expérience de ces 20 dernières années montre que les méthodologies dites « classiques » ont des limites dans leur prédictibilité clinique. En effet, des molécules en développement, activent dans des tests précliniques, n’ont pas donné de résultat probant lors de leur évaluation chez l’homme. Parmi les explications potentielles de ce paradoxe, une mauvaise prédictibilité des tests précliniques est souvent avancée. En effet, la détection de seuils ou de délais suite à l’application de stimulation douloureuse chez l’animal reste loin de la réalité clinique. C’est pour cela que d’autres types d’explorations de la douleur chez l’animal ont vu le jour. Nous vous proposons de décrire certaines de ces méthologies alternatives qui, même si elles ne se substituent pas aux tests classiques, peuvent compléter l’exploration des effets de nouvelles molécules à visée antalgique.

This review focusses on tests allowing to analyze the influence of pain on animal behavior. These tests can be used in preclinical assessment of analgesic drugs. In the past decades, classical tests have revealed their limits in preclinical practice. In fact, there is a translational problem between preclinical and clinical results leading to clinical failure of potential analgesic drugs. Among explanations, a poor predictivity of classical preclinical test is claimed. Hence, measurement of a reaction time or a reaction threshold is far from clinical reality. That is why others exploration tests of pain in animal were developed. In this review, we propose to describe some of these new alternative methods that could complete classical pain test battery to increase preclinical predictivity.