Les pneumopathies nosocomiales représentent un problème fréquent chez les malades de réanimation. Elles sont la première cause d'infection nosocomiale chez les malades ventilés. La physiopathologie fait intervenir la colonisation oropharyngée qui souvent précède la colonisation des voies aériennes inférieures et la pneumopathie infectieuse. À la lumière des études les plus récentes, il semble que le réservoir gastrique ne soit peut-être pas responsable d'autant de pneumopathies nosocomiales que cela fut suggéré il y a quelques années. Le diagnostic de certitude repose sur l'examen histologique du poumon. Cela n'est pas possible en pratique quotidienne courante. Aussi faut-il se satisfaire de critères cliniques et microbiologiques imparfaits. Aucune technique de diagnostic microbiologique ne présente une sensibilité et une spécificité suffisantes. L'utilisation de techniques protégées n'a jamais permis de réduire significativement morbidité ou mortalité. Le traitement des pneumopathies nosocomiales n'est pas standardisé. La conférence de consensus de l'American Thoracic Society sur les pneumopathies nosocomiales propose un schéma thérapeutique concis dans le cadre du traitement probabiliste.

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