Les méthodes thérapeutiques étaient peu nombreuses jusqu'en 1950. Elles se limitaient à des traitements de choc et à la psychanalyse. Après la guerre de 1939-1945, sont apparus les médicaments psychotropes, en même temps que se développaient les psychothérapies (psychanalyse puis thérapie cognitivocomportementale [TCC]) et les thérapies institutionnelles. Après 1980, l'essor des classifications internationales et de la psychiatrie biologique a fait progresser les méthodes biologiques et à partir de 2000, une inflexion a été donnée par l'augmentation des exigences éthiques et les préoccupations économiques. Les objectifs ne se limitent pas à la disparition ou à l'atténuation des symptômes mais visent aussi la réhabilitation et le rétablissement (recovery, empowerment). Les méthodes psychologiques et éducatives les plus utilisées sont les psychothérapies d'inspiration psychanalytique, les TCC, la psychoéducation et la remédiation cognitive. Les méthodes biologiques ont bénéficié de l'apparition de nouvelles molécules plus efficaces et mieux tolérées. Les méthodes institutionnelles ont évolué : la psychothérapie institutionnelle a perdu de l'importance avec la diminution de la pratique de l'hospitalisation ; les prises en charge ambulatoires se sont développées (hôpitaux de jour, centres d'accueil thérapeutique à temps partiel, service d'accompagnement à la vie sociale, etc.) et la psychiatrie doit maintenant travailler avec de nouveaux partenaires : les usagers de la psychiatrie, les professionnels du médicosocial et du social, les Groupements d'entraide mutuelle, les médiateurs de santé-pairs. L'évaluation des thérapeutiques existait depuis longtemps pour les méthodes biologiques, elle s'est imposée comme une nécessité pour les méthodes psychologiques. Les règles éthiques se sont précisées à la fois pour la déontologie médicale et pour la bioéthique, c'est-à-dire l'éthique de la recherche.