La verticalité bipède de l’humain est spécifique. Elle dépend de capteurs très spécialisés. Le pied lit le sol grâce à ses mécanorécepteurs, l’oreille interne intègre la position et les mouvements de la tête dans l’espace, la peau nous décrit la forme de notre ensemble tronc+membres à un instant donné, l’ensemble musculosquelettique permet l’équilibre et la motricité tout en analysant le mouvement pour le prévoir, l’organiser, le contrôler, le modifier ou l’affiner. Plus particulièrement, la vision et la motricité oculaire jouent un rôle capital dans notre régulation posturale de primate bipède marcheur. Une perturbation du capteur visuel va imposer une stratégie adaptative corporelle source de tensions musculaires et tendineuses. Cet excès de travail neuromusculaire non conscient aboutira rapidement à des douleurs, des décentrages articulaires puis des lésions squelettiques précoces.

The biped verticality of humans is specific. It depends on highly specialised sensors. The foot interprets the ground through its mechanic receptors, the internal ear integrates the position and the head movements in space, the skin describes the form of our trunk+members at a given moment, the muscle-skeletal ensemble permits the balance and motricity whilst analysing the movement so as to foresee, organise, control, modify or refine it. Sight and notably ocular motricity play an essential part in regulating the posture of the walking biped primate. Perturbation of the visual sensor will imply an adaptive corporal strategy source of tendon and muscle tension. This excess of subconscious neuromuscular work rapidly results in pain, articular decentralisation and finally early skeletal damage.