Évaluation du syndrome d’épuisement professionnel dans un service d’anesthésie réanimation - 30/08/14
Resumen |
Introduction |
Le syndrome d’épuisement professionnel (SEP) ou « burnout » touche particulièrement les professions de santé et ses effets délétères pour le soignant, le patient et l’institution sont démontré [1 ]. La conjonction d’une évolution démographique défavorable associée à une augmentation des contraintes médicoéconomiques et organisationnelles au sein de notre établissement constitue une situation à risque. Nous avons donc souhaité évaluer différentes composantes de l’état de santé des médecins (MAR) et des internes d’anesthésie réanimation (DESAR) dans notre établissement.
Matériel et méthodes |
Nous avons réalisé une enquête anonyme auprès de tous les médecins et internes d’anesthésie réanimation du centre hospitalier universitaire de Caen. Une information collective de la démarche expliquant ses raisons, sa méthode, et ses implications futures a été réalisée en amont. L’enquête s’est déroulée du 24 février au 21 mars 2014. Un questionnaire anonyme a été proposé aux médecins et internes afin de recueillir le statut hospitalier, l’âge, le nombre d’enfant à charge, l’échelle Hospital Anxiety and Depression (HAD), les scores du Malasch Burnout Inventory (MBI), et l’échelle d’Epworth explorant la somnolence diurne. Pour remplir le questionnaire, les répondeurs ont été invités à se rendre sur les pages AUTOTESTS mises en ligne sur le site du CFAR (Collège Français des Anesthésistes Réanimateurs) dans le cadre de son nouveau service d’aide et de soutien et du no Vert. Le SEP a été déclaré présent si l’une au moins des 3 dimensions explorées présentait un score élevé. Sa gravité a été catégorisée en faible, moyenne, et grave selon qu’un, 2 ou 3 dimension possédait un score élevé respectivement. Les données sont présentées sous forme d’effectif (%) ou de médiane [1er quartile–3e quartile]. L’analyse statistique a utilisé les tests de Mann-Whitney et le test du Khi2.
Résultats |
Le taux de participation a été de 73 % pour les MAR et 74 % pour les DESAR. La prévalence du SEP dans notre échantillon a été de 75 % avec une prévalence plus importante pour les DESAR (91 %) par rapport aux MAR (61 %, p=0,01). La sévérité du SEP était répartie en faible (31 %), moyenne (31 %) et sévère (39 %) sans différence entre les MAR et les DESAR. Selon l’échelle HAD la prévalence de l’anxiété et de la dépression ont été de 25 % et 12 % respectivement. Selon l’échelle d’Epworth, 60 % de l’échantillon avait un score évoquant une somnolence diurne excessive (Tableau 1).
Discussion |
Dans notre service d’anesthésie réanimation, la prévalence du SEP est élevée particulièrement chez les DESAR. La somnolence diurne excessive semble être très fréquente. Ces indicateurs nous permettrons de mieux communiquer au sein de notre établissement de santé afin de proposer et mettre en place des mesures correctrices dans l’intérêt des professionnels de santé, des patients et de l’établissement.
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Vol 33 - N° S2
P. A265 - septembre 2014 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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