L’apprentissage de l’hypnose présente-t-il un intérêt lors de l’enseignement du DES d’anesthésie-réanimation ? - 30/08/14
Resumen |
Introduction |
Depuis quelques années, l’hypnose médicale est en plein renouveau notamment grâce à son utilisation en anesthésie. Elle est abordée de façon courante dans les congrès et revues scientifiques. Le médecin anesthésiste réanimateur peut utiliser l’hypnose dans le parcours de soins du patient ainsi que dans d’autres domaines comme la prise en charge de la douleur chronique et la médecine d’ urgence. Il nous a paru intéressant d’évaluer les besoins en apprentissage de l’ hypnose lors de l’ enseignement du DES d’anesthésie-réanimation (DESAR).
Matériel et méthodes |
Il s’agit d’une enquête prospective menée auprès de tous les internes d’anesthésie-réanimation d’une région. Le questionnaire comportait des données descriptives, ainsi que des données concernant leur appréhension et leur intérêt vis-à-vis de l’hypnose et de ce qu’elle pourrait apporter dans leur exercice en fonction de ce que celui-ci serait à l’issue du DESAR. Cette étude a été appuyée par le coordonnateur du DESAR qui a validé le questionnaire et permis l’ adressage, par messagerie, du questionnaire. Le recueil des données a été réalisé à l’aide d’un tableur en ligne, ce qui a permis un retour rapide des questionnaires et surtout la réalisation dans le même temps d’ une base de données. Cette base de données constituée, l’analyse de celle-ci s’est faite à l’aide d’un logiciel de statistiques (IBM SPSS statistics 22.0.0.0®).
Résultats |
Description générale de la population : le taux de réponses est de 85,5 %, le sexe ratio H/F est de 0,81, 53,2 % étaient dans leur deux dernières années de DESAR. Ils ont été 25 % à répondre que leur exercice serait exclusivement l’ anesthésie. Une grande majorité, 68 %, d’ entre eux ont répondu que leur exercice serait l’anesthésie-réanimation. Indications de l’ hypnose : les DESAR sont 51 % à penser que l’hypnose est utile pour diminuer l’anxiété lors de la consultation pré anesthésique. Au bloc opératoire, ils sont 83 % à la juger utile pour les petits gestes ainsi que pour l’anesthésie locorégionale. Aux urgences, 83 % l’estiment utile dans la gestion des soins douloureux. En salle d’ accouchement, 72 %, la trouvent nécessaire pour la pose de péridurale et 85 % pour diminuer l’anxiété. En consultation de douleur chronique, les principales indications sont : la fibromyalgie (79 %), les douleurs neuropathiques (70 %) et l’ algodystrophie (68 %). En soins palliatifs, 87 % la citent pour diminuer l’anxiété et 81 % pour accompagner le patient en phase terminale. Formation et hypnose : ils sont 93,6 % des DESAR à ne pas avoir reçu d’initiation à l’hypnose durant leur enseignement. Seulement 10 % des DESAR ont effectué une formation complémentaire en hypnose, principalement lors d’ateliers dans des congrès. Enfin, 83 % souhaitent recevoir durant leur enseignement un apprentissage en hypnose, 15 % ne se prononcent pas et 2 % ne le souhaitent pas.
Discussion |
Cette étude confirme l’intérêt que portent les DESAR à l’hypnose. Il existe, en effet, une discordance entre le nouvel essor de l’hypnose en anesthésie et l’absence de son initiation lors du cursus de l’ interne. Une enquête de plus grande envergure permettrait d’apporter un éclairage sur ce qui semble être une nécessité.
El texto completo de este artículo está disponible en PDF.Esquema
Vol 33 - N° S2
P. A366-A367 - septembre 2014 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
El acceso al texto completo de este artículo requiere una suscripción.
¿Ya suscrito a @@106933@@ revista ?