Impact du péri-opératoire sur la mortalité précoce post transplantation pulmonaire - 30/08/14
Resumen |
Introduction |
La transplantation pulmonaire (TP) est grevée d’une grande morbi-mortalité notamment en période péri-opératoire. La survenue de certains évènements précoces per- et post-opératoire, pourrait impacter sur la mortalité notamment au cours des 30 premiers jours post-opératoires. Nous avons donc souhaité décrire ces évènements et évalué leur impact sur le pronostic à court terme des patients transplantés.
Patients et méthodes |
Analyse rétrospective monocentrique de 173 TP consécutives réalisées entre 2006 et 2011. L’objectif principal de cette étude est d’évaluer l’impact sur la mortalité au cours des 30jours post-transplantation de la survenue :
– en per-opératoire d’une importante instabilité hémodynamique définie par une expansion volémique supérieure à 2500mL ou de forte dose de catécholamines (noradrénaline supérieure à 2,5mg/h ou associée à dobutamine ou adrénaline), d’une hypoxémie prolongée (SpO2 inférieure à 90 % pendant plus de 30minutes) et du recours à une circulation extra corporelle (CEC) ;
– en post-opératoire d’une épuration extra rénale (EER) ou d’une transfusion massive (supérieure à 5 culots globulaires) précoce (durant les 72heures suivant la greffe). Les variables qualitatives ont été analysées grâce au test au test du Chi2. Les odds ratio (OR) et les intervalles de confiance à 95 % ont été calculés. Une valeur de p<0,05 a été retenue pour considérer les résultats comme significatifs.
Résultats |
Sur 173 dossiers, 143 ont pu être analysés. L’anesthésie générale dure en moyenne 376min (± 119).L’intervention est réalisée sous CEC dans 21 % des cas. II y a recours à de fortes doses de catécholamines et à une expansion volémique dans 32,2 et 71 % des patients. Une EER et une transfusion massive post-opératoire sont nécessaires dans 11,9 et 10,1 % des cas respectivement. Le taux de mortalité dans notre cohorte est de 13,4 % au cours des 30jours post-transplantation. Les principaux facteurs de risque de mortalité retrouvés sont les fortes doses de catécholamines per-opératoire (OR 3,73 [1,34–10,4] p = 0,0086), un recours précoce à l’EER (OR 9,69 [3,06–3065] p < 0,0001) et une transfusion massive (OR à 4,15 [1,22–14,4] p=0,015) avec des taux de mortalité dans ces 3 sous-groupes respectivement de 24, 47 et 33 %. Par contre, l’hypoxémie per-opératoire prolongée, le remplissage vasculaire ou la nécessité d’une intervention sous CEC ne semblent pas influencer la mortalité précoce.
Discussion |
Dans notre cohorte, plus d’un patient sur huit décède lors du premier mois post-opératoire. Cette étude a permis d’identifier une population à haut risque de mortalité marquée notamment par la nécessité de fortes doses de catécholamines, d’une transfusion massive ou d’une EER précoces.
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Vol 33 - N° S2
P. A89-A90 - septembre 2014 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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