Libérée par les mastocytes soit transitoirement (activation notamment IgE médiée), soit continuellement (sécrétion basale), la tryptase sérique apparaît comme un marqueur de dégranulation mastocytaire. En dehors du contexte aigu d’allergie immédiate, elle peut être prédictive de la sévérité clinique des manifestations allergiques [1Sahiner U.M., Yavuz S.T., Buyuktiryaki B., y al. Serum basal tryptase may be a good marker for predicting the risk of anaphylaxis in children with food allergy Allergy 2014 ;  69 : 265-268

Haga clic aquí para ir a la sección de Referencias]. Chez le nourrisson allergique, la tryptasémie basale semble augmentée en comparaison avec celle du sujet non allergique [2Belhocine W., Ibrahim Z., Grandne V. Total serum tryptase levels are higher in young infants Pediatr Allergy Immunol 2011 ;  22 : 600-607 [cross-ref]

Haga clic aquí para ir a la sección de Referencias].

Nous supposons que la tryptasémie basale chez les nourrissons porteurs d’une allergie aux protéines de lait de vache présente des implications cliniques de sévérité et de pronostic.

Étude sur 25 patients pédiatriques porteurs d’une APLV diagnostiquée avant 6 mois, traitée par éviction des protéines bovines et régime à base d’hydrolysats extensifs de protéines, et 25 patients appariés pour l’âge et le sexe et ne présentant aucune allergie. La détermination séquentielle de la tryptase basale a été réalisée sur des prélèvements sanguins effectués lors de consultations d’allergologie pédiatrique, hors contexte aigu. Au minimum 2 dosages ont été réalisés pour chaque patient allergique, 1 pour chacun des patients non allergiques.

Le dosage de la tryptase sérique a été effectué par la seule technique commercialisée : ImmunoCAP^® (Thermo Fisher Scientific, Phadia).

Les patients allergiques présentent une tryptasémie basale plus élevée que les non allergiques. Dans le groupe allergique la tryptasémie est plus élevée chez les patients présentant une urticaire aiguë lors de l’ingestion de PLV. Une tryptasémie plus élevée semble associée à un risque de persistance de l’APLV.

Nous confirmons et développons dans ce travail préliminaire des données sur la différence d’activité mastocytaire, reflétée par des différences dans la tryptasémie basale, chez les nourrissons allergiques par rapport aux non allergiques.

Le dosage de la tryptasémie basale, déjà intégré à la démarche de diagnostic et suivi des allergies aux venins d’hyménoptères, pourrait être utile dans la démarche diagnostique et pronostique des allergies alimentaires.