La tuberculose qui représente un problème de santé publique est une maladie infectieuse qui est devenue curable sous réserve d’un traitement bien conduit et prolongé associant plusieurs antituberculeux. Cependant, ce traitement expose à la survenue d’effets secondaires dont les réactions d’hypersensibilité.

Nous menons une étude rétrospective descriptive portant sur les dossiers de malades tuberculeux depuis 2009 jusqu’à 2014. Les données cliniques, paracliniques, thérapeutiques et évolutives ont été notées.

Nous avons colligé 5 cas de malades tuberculeux ayant présenté 6 réactions d’hypersensibilité (un homme et 4 femmes). La tuberculose était pulmonaire dans un cas, ganglionnaire dans 3 cas et génitale dans un cas.

La rifampicine (RMP) était responsable d’une réaction allergique chez 3 malades, l’isoniazide (INH) chez un malade, l’éthambutol (ETB) chez un malade et la pyrazinamide (PZA) chez un malade.

En cas d’une réaction d’hypersensibilité aux antituberculeux majeurs (RMP et INH), la conduite était une induction de tolérance réussie chez 2 malades (1 avec la RMP et 1 avec INH) mais se compliquant par une réaction anaphylactoide pour 2 malades avec la RMP conduisant à son retrait du protocole thérapeutique.

En cas d’une réaction d’hypersensibilité aux autres antituberculeux (ETB et PZA), la conduite était leur retrait du schéma thérapeutique.

Dans notre série, la rifampicine est la plus pourvoyeuse de survenue d’une réaction allergique suivie par les autres antituberculeux. La survenue d’une réaction allergique aux antituberculeux majeurs (INH et RMP) est une bonne indication à une induction de tolérance au médicament incriminé qui n’est pas dénuée de risques.

Une surveillance étroite des malades sous antituberculeux est nécessaire pour détecter l’apparition de réaction allergique.