La rhinite allergique est une maladie symptomatique du nez, déclenchée après une exposition allergénique par une inflammation IGE médiée de la muqueuse nasale. Mondialement répandue, la rhinite allergique affecte 10–25 % de la population. Elle est souvent associée à l’asthme bronchique et en constitue un facteur de mauvais contrôle.

Il s’agit d’une étude rétrospective sur dossiers de patients suivis pour asthme difficile à contrôler depuis plus d’un an. L’objectif de ce travail est d’évaluer la prévalence de la rhinite, sa sévérité et son impact sur le contrôle de l’asthme.

Nous avons colligé 48 patients asthmatiques, il s’agit de 6 hommes et 42 femmes l’âge moyen et de 35ans avec des extrêmes d’âge (19–60ans) des antécédents d’asthme aigu grave sont notés chez 15 patients (31 %), le nombre moyen d’exacerbation est de 4/patient/an (2–7). La rhinite allergique est associée à l’asthme bronchique dans 30 % des cas, soit 15patients, elle a précédé l’asthme dans 45 % des patients et ils ont été diagnostiqués concomitamment dans 55 % des cas. Selon le consensus ARIA, la rhinite est classée intermittente légère dans 20 % des cas et intermittente modérée dans 27 %, persistante légère dans 40 % et modérée sévère dans 13 % des cas. L’asthme bronchique était intermittent pour 12 %, persistant léger 43 % et persistant modéré 31 % et sévère dans 14 %. Le contrôle était total chez 20 % des cas, partiel chez 35 %. L’asthme bronchique était mal contrôlé dans 45 % et la rhinite allergique représentait le facteur de mauvais contrôle dans 20 % des cas.

À travers cette étude, nous mettons l’accent sur la fréquence de la rhinite allergique chez les patients asthmatiques et son impact sur le contrôle de l’asthme. Ce qui souligne l’intérêt du dépistage chez ces derniers.