Le stress oxydant pourrait jouer un rôle dans la pathogenèse des maladies respiratoires allergiques. L’objectif de ce travail est d’évaluer le stress oxydant au niveau du sang total et la respiration mitochondriale des cellules mononuclées du sang périphérique (PBMC) chez des patients présentant une rhinite allergique aux pollens de graminées après un test de provocation par voie nasale (TPN) aux allergènes de graminées.

Onze volontaires allergiques aux pollens de graminées sont sélectionnés. Les volontaires ont ensuite eu un test de provocation nasal (TPN) : une dose unique d’allergènes de graminées et une dose placebo (eau physiologique). La production de radicaux libres de l’oxygène (RLO) dans le sang périphérique, la capacité maximale oxydative des mitochondries des cellules mononuclées du sang périphérique (PBMC) (VADP) et l’activité des complexes I, II et IV de la chaîne respiratoire mitochondriale ont été étudiées avant le TPN, à T=6h et à T=24h après le TPN.

Une diminution de la vitesse maximale de respiration mitochondriale (VADP) reflétant les activités des complexes I, III, IV est obtenue à T=6h aprés le TPN aux allergènes de graminées par rapport à T=0 et à T=24h après. Le ratio contrôle accepteur (ACR, VADP/V0) qui représente le degré de couplage entre l’oxydation et la phosphorylation chute à T=6h. Une corrélation négative est observée entre le taux d’éosinophiles dans le sang et la vitesse maximale de respiration mitochondriale (VADP) à T=6h après TPN aux allergène (R²=0,40, p<0,05). Aucun changement significatif de la production de RLO n’est mesuré dans le sang.

Nous observons un dysfonctionnement du complexe I de la respiration mitochondriale des cellules mononuclées du sang périphérique 6h après une provocation allergénique nasale.