L’utilisation incorrecte des systèmes d’inhalation peut participer au mauvais contrôle de l’asthme et être améliorée par la formation des patients. Cette étude a pour objectif d’évaluer l’impact de différents outils pédagogiques sur l’utilisation de l’aérosol doseur autodéclenché Autohaler^® (contenant de la béclométhasone) et identifier les facteurs susceptibles d’influencer.

Étude observationnelle prospective, longitudinale, multicentrique, conduite en médecine générale. Les médecins évaluaient si la technique d’utilisation de l’Autohaler^® par les patients était optimale (TO), dans le cas contraire les formaient avec une séance d’information simple (SIS), une séance avec documentation sur papier (SIP) ou à l’aide d’une vidéo (SIV). Les résultats étaient évalués lors des visites d’inclusion et de suivi à 2 mois.

Au total, 667 patients (43±16ans) ont été formés à l’utilisation de l’Autohaler^® par SIS (36,5 %), SIP (32,6 %) et SIV (30,9 %). À l’inclusion, le taux moyen de TO était de 84,2 % des patients : 80,9 % pour SIS, 85,0 % pour SIP, 87,5 % pour SIV (NS). Après 2 mois, le taux moyen de TO se maintenait à 74,1 % : SIS (70,7 %), SIP (70,8 %) et SIV (81,4 %) (p : 0,0163), une seconde séance de formation permettait un taux de TO de 87,1 %.

À l’inclusion, le taux de TO ne différait pas significativement selon le moyen d’éducation utilisé. La persistance d’une TO était significativement plus élevée chez les patients formés par SIV versus SIS (p : 0,0029) et ceux de moins de 60ans (p<0,01). L’acquisition d’une TO à l’inclusion était significativement corrélée avec les scores de contrôle de l’asthme lors de la visite de suivi (p<0,001).

La formation à l’utilisation de l’aérosol doseur autodéclenché Autohaler^® est réalisable en pratique quotidienne. Elle permet une TO chez 84 % des patients, avec un taux de persistance de plus de 70 % à 2 mois. L’utilisation d’un support vidéo faciliterait la persistance d’une TO chez les patients de moins de 60ans.