Étude des réponses fonctionnelles du polynucléaire neutrophile vis-à-vis d’Aspergillus fumigatus chez le patient allogreffé de moelle osseuse - 05/06/15
Resumen |
Le polynucléaire neutrophile (PN) est un acteur majeur de la défense anti-aspergillaire. Actuellement, la neutropénie prolongée n’est plus le principal facteur de risque de survenue d’aspergillose invasive (AI) chez le patient allogreffé de moelle osseuse (AGMO). L’objectif de notre travail était d’étudier les principales fonctions des PN vis-à-vis d’Aspergillus fumigatus au cours de l’allogreffe de moelle. Pour cela, nous avons suivi des patients AGMO de façon longitudinale (en sortie d’aplasie ; à 2 mois ; à 6 mois et à 9–12 mois post-greffe). Nous avons testé les principales fonctions (activation, dégranulation, production de formes réactives de l’oxygène) des PN ainsi que leur capacité à inhiber in vitro la croissance d’A. fumigatus. Nous avons aussi étudié la présence à leur surface de récepteurs impliqués dans la réponse antifongique.
Nos résultats indiquent notamment que la capacité des PN à inhiber la croissance d’A. fumigatus est altérée chez les patients AGMO par rapport aux donneurs sains. Cette capacité d’inhibition est la plus abaissée chez les patients en sortie d’aplasie, puis revient progressivement à la normale à 12 mois post-greffe. Les différents traitements immunosuppresseurs reçus par les patients jouent un rôle important dans la diminution de la capacité des PN à inhiber la croissance d’Aspergillus. En effet, nos résultats indiquent que les PN des patients n’ayant plus de traitement immunosuppresseur ou étant sous dosés, ne présentent pas de baisse d’activité alors que ceux des patients ayant une concentration sérique résiduelle normale ont les capacités les plus altérées.
Les raisons permettant d’expliquer ces observations demeurent pour la plupart encore inconnues. En effet, les fonctions de reconnaissance, d’activation et de production de formes réactives de l’oxygène, pourtant un des mécanismes principaux de lutte contre le champignon, semblent (en dehors de la prise de corticoïdes) n’être que peu modifiées au cours de la greffe de moelle osseuse.
Le déficit qualitatif d’élimination d’A. fumigatus par les PN, observé dans cette étude peut être une des explications aux risques d’AI encourus par les patients allogreffés de moelle osseuse mais de nombreuses voies restent à explorer afin de comprendre les raisons de cette perte d’activité anti-aspergillaire.
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Vol 25 - N° 2
P. e101 - juin 2015 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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