À propos d’un cas de sinusite à Schizophyllum commune : intérêt de la spectrométrie MALDI-TOF pour l’identification - 05/06/15
Resumen |
Introduction |
Schizophyllum commune est un champignon filamenteux basidiomycète dont le pouvoir pathogène a été récemment établi. Les infections chez l’homme sont peu fréquentes. Nous rapportons un cas de sinusite maxillaire à S. commune chez l’immunocompétent au cours de laquelle l’identification a pu être réalisée par spectrométrie de masse de type MALDI-TOF.
Cas clinique |
Madame C., âgée de 76ans, sans antécédents particuliers, se plaint depuis plusieurs mois d’une obstruction nasale gauche. Après un bilan scannographique évoquant un polype de Killian du sinus maxillaire et de la fosse nasale gauche, l’ablation est réalisée par voie endoscopique endonasale. L’examen anatomoclinique de la pièce opératoire permet de conclure à une sinusite fongique allergique. L’examen mycologique met en évidence à l’examen direct, des filaments mycéliens hyalins et permet d’isoler sur milieu de Sabouraud plusieurs colonies blanches laineuses poussant rapidement à 28°C. En l’absence de fructifications l’identification ne peut être réalisée. L’analyse par spectrométrie MALDI-TOF (Microflex LT, Bruker Daltonics) d’une culture de 48h en milieu Sabouraud liquide permet d’identifier S. commune (logscore>2). Après plus d’une semaine d’incubation, l’observation de la culture sur lame permet de visualiser des spicules et des clamp-connexions caractéristiques d’un basidiomycète. Le séquençage de la région D1/D2 permettra de confirmer l’identification. L’évolution clinique est rapidement favorable après l’intervention, sans traitement antifongique.
Discussion |
S. commune est un champignon cosmopolite, fréquemment isolé de matières organiques en décomposition, en particulier du bois pourri. Il est principalement responsable d’infections bronchopulmonaires allergiques et de sinusites.
Ces dernières années, la spectrométrie MALDI-TOF a révolutionné la démarche d’identification des bactéries et des levures. Son application à l’identification des champignons filamenteux est en plein essor et sera conditionnée par la qualité de la base de données spectrales. Cette technique présente de multiples avantages (rapidité, simplicité, coût) sur l’identification moléculaire.
La prévalence des infections fongiques à basidiomycètes filamenteux est probablement sous-estimée en raison des difficultés d’identification morphologique. Une méthode d’identification simple et rapide de ces champignons contribuera à mieux préciser leur rôle pathogène chez l’homme.
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Vol 25 - N° 2
P. e108 - juin 2015 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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