Aspects épidémiologiques et étiologiques des mycoses cutanéo-phanériennes chez les détenus de la maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (Burkina Faso) - 05/06/15
Epidemiological and etiological aspects of superficial fungal infections among prison inmates in Ouagadougou, Burkina Faso
Résumé |
But |
La lutte contre les mycoses dans les prisons rentre dans le cadre global de la lutte contre ces maladies dans la population générale. C’est donc pour contribuer à cette lutte que nous avons mené ce travail chez les détenus de la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou. Il avait pour but de déterminer les aspects épidémiologiques et étiologiques des mycoses cutanéo-phanériennes chez ces détenus.
Matériel et méthodes |
Il s’agit d’une étude descriptive analytique (décembre 2011–avril 2012) ayant porté sur 212 détenus sélectionnés selon un échantillonnage stratifié. Elle a consisté en premier lieu en une enquête sur les facteurs de risque et les signes cliniques. En deuxième lieu, des prélèvements ont été effectués chez les détenus portant des lésions suspectes de mycoses superficielles. Pour chaque lésion, une partie des fragments a été examinée directement entre lame et lamelle dans du KOH (10 % et 30 %). D’autres parties ont été ensemencées sur milieux Sabouraud-Chloramphénicol et milieu Sabouraud-Chloramphénicol-Actidione. Les milieux ont ensuite été incubés à 27°C pour 1 mois avant de déclarer une éventuelle négativité.
Résultats |
La prévalence globale des mycoses cutanéo-phanériennes chez les détenus de la MACO était de 25,5 %. Les détenus d’incarcération récente (≤24 mois) ont été les plus touchés (89,8 %). Les dermatophytes avec une prévalence de 15,56 % étaient plus fréquents que les levures (12,26 %). Il s’agissait majoritairement d’espèces anthropophiles : Trichophyton mentagrophytes (7,0 %), Trichophyton rubrum (3,3 %), Microsporum langeronii (23 %), Epidermophyton floccosum (1,41 %) et Trichophyton violaceum (0,94 %). Microsporum gypseum (0,47 %) y a été la seule espèce tellurique. Les champignons levuriformes ont été représentées par Malassezia sp. (11,79 %) et Candida sp. (0,47 %). Les associations de champignons ont été peu rencontrées (7,4 % des détenus infectés). Toutefois, une même espèce de champignon infectait au moins 2 sites du corps chez une grande partie des détenus infectés. Le pityriasis versicolor a été le type de mycose le plus fréquent (37,31 %).
Conclusion |
Au regard des résultats des mesures spécifiques de lutte sont à mener contre les mycoses cutanéo-phanériennes en milieu carcéral et dans la population générale.
El texto completo de este artículo está disponible en PDF.Summary |
Objective |
The fight against fungal infections in prisons is within the overall framework of the fight against these diseases in the general population. To contribute to the fight against these diseases, we conducted this study among inmates of the big prison of Ouagadougou. It aimed to analyze the epidemiological and etiological aspects of superficial fungal infections among prison inmates in Ouagadougou.
Materials and methods |
It was a matter of an analytical descriptive study (December 2011–April 2012) that examined 212 selected using a stratified sampling detainees. It consisted firstly of a survey on risk factors. Secondly, samples were taken from prisoners with suspicious lesions of superficial mycoses. For each lesion, some fragments were examined directly between slide and coverslip in KOH (10% or 30%). The remaining fragments were cultured on Sabouraud-Chloramphenicol and Sabouraud-Chloramphenicol-Actidione. The media were then incubated at 27°C for 1 month before declaring any negativity.
Results |
The overall prevalence of superficial fungal infections among prison inmates Ouagadougou was 25.5%. The recent prison inmates (≤24 months) were the most affected (89.8%). Dermatophytes (15.56%) were more isolated than non-dermatophytes (12.26%) Anthropophilic species predominated among dermatophytes: T. mentagrophytes (7.0%), T. rubrum (3.3%), M. langeronii (23%), E. floccosum (1.41%) and T. violaceum (0.94%). M. gypseum (0.47%) was the only land-based species encountered. Non-dermatophytes were Malassezia sp. (11.79%) and Candida sp. (0.47%). Polyparasitism was less represented (7.4% of infected prisoners). Several body sites were mostly infected by one fungal agent. Pityriasis versicolor was the most common fungal infection (37.31%).
Conclusion |
Considering the results, specific control measures are to be taken against the superficial fungal infections in prisons and in the general population.
El texto completo de este artículo está disponible en PDF.Mots clés : Épidémiologie, Étiologie, Mycoses cutanéo-phanériennes, Détenus, Ouagadougou, Burkina Faso
Keywords : Epidemiology, Etiology, Superficial fungal infections, Prison inmates, Ouagadougou, Burkina Faso
Esquema
Vol 25 - N° 2
P. e73-e79 - juin 2015 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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