Performances de la PCR Aspergillus sur sérum pour le diagnostic des aspergilloses invasives - 31/08/15
Resumen |
Le diagnostic des aspergilloses invasives (AI) repose le plus souvent sur un faisceau d’arguments comprenant des critères d’hôte, clinique et mycologique, comme ceux définis conjointement par l’European Organisation for Research and Treatment of Cancer (EORTC) et le Mycosis Study Group (MSG). Des publications ont montré l’intérêt potentiel de la détection de l’ADN d’A. fumigatus par PCR (qui n’est à ce jour pas retenue parmi les critères mycologiques). L’objectif de notre travail a été d’évaluer, dans le cadre d’une étude rétrospective monocentrique menée à La Pitié-Salpêtrière, les performances de la PCR aspergillaire sérique pour le diagnostic des AI.
Sur une période de 32 mois, une recherche de galactomannane (GM) couplée à une PCR aspergillaire dans le sérum a été effectuée chez 970 patients à risque. Un diagnostic d’AI prouvée/probable selon les critères de l’EORTC/MSG, a été retenu respectivement dans 6 et 44 cas, tandis qu’une forme non invasive d’aspergillose a été diagnostiquée chez 16 patients. Enfin, pour 10 patients, un diagnostic final d’AI a été retenu par les cliniciens alors que seule la PCR était positive.
Sur les 50 cas d’AI prouvée/probable selon l’EORTC/MSG, le GM était positif chez 40 patients (80 %), la culture chez 32 patients (64 %) et la PCR chez 33 patients (66 %), dont 4 avec un GM négatif. Parmi les 16 patients qui présentaient une aspergillose non invasive, aucune PCR ni GM ne se sont avérés positifs, seule la culture ou la sérologie permettant d’établir le diagnostic. Enfin, la PCR est revenue positive chez 11 patients pour qui un diagnostic d’AI a été écarté, dont 4 avec un résultat douteux.
L’inclusion de la PCR aspergillaire dans les critères mycologiques, permettrait de reclasser 10 épisodes d’AI de possible à probable. Dans cette hypothèse, les sensibilités et spécificités respectives seraient de 71 % et 98,8 % pour la PCR et de 67 % et 88,5 % pour le GM. La PCR semble donc présenter une meilleure spécificité que le GM, cependant, tout comme les autres critères mycologiques, elle continue à manquer de sensibilité, ce qui ne permet pas son utilisation seule dans le diagnostic des AI. La détection de l’ADN sérique circulant d’A. fumigatus par PCR apparaît donc comme outil complémentaire pour l’amélioration du diagnostic d’AI.
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Vol 25 - N° 3
P. 220 - septembre 2015 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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