Quand un contrôle qualité s’installe dans un climatiseur ou l’histoire d’une souche d’Aspergillus fumigatus démasquée par son spectre de masse - 31/08/15
Resumen |
Introduction |
L’utilisation d’un contrôle qualité interne est prônée pour vérifier régulièrement l’absence de dérive dans les différents résultats obtenus au laboratoire. C’est pourquoi nous incluons toutes les semaines des souches ATCC en alternant Aspergillus fumigatus et A. flavus.
Case report |
Le 12 janvier 2015, un technicien signale la positivité de cinq prélèvements profonds à A. fumigatus. Une contamination de laboratoire est suspectée, d’autant que les 5 prélèvements avaient été ensemencés le même jour. Deux actions sont menées en parallèle : réensemencer les prélèvements et investiguer ces souches en détail.
Méthodes d’investigation |
(1) Spectrométrie de masse : nous avons mis en place une application WEB d’identification de spectres de masse avec une fonctionnalité épidémiologique afin de comparer et de mettre en évidence un degré de ressemblance entre des spectres individuels. (2) Typage microsatellites : nous avons utilisé la méthode publiée en 2005 par Hanneke A. de Valk. (3) Recherche de souches : nous avons réalisé des impactions d’air, des sédimentations sur gélose et sur lingettes électrostatiques et des écouvillons, en particulier dans les systèmes d’aération et de climatisation pour rechercher la source de la contamination.
Résultat |
En recherchant les spectres anciens d’A. fumigatus et en les soumettant à l’analyse épidémiologique de notre application WEB, nous avons mis en évidence que les 5 souches avaient plus de 55 % de similarité entre elles (score que l’on observe lorsque l’on réalise des dépôts en réplicat) et qu’elles montraient une grande similarité avec des spectres antérieurs réalisés sur la souche ATCC. De la même manière, les résultats des spectres des prélèvements environnementaux ont montré la présence de la même souche dans différentes climatisations du laboratoire. L’analyse par microsatellites a confirmé qu’il s’agissait d’un même clone d’A. fumigatus.
Conclusion |
L’application que nous avons mise en place a été capable, à un moindre coût de mettre en évidence l’origine d’une contamination de laboratoire et de pointer du doigt rétrospectivement les souches similaires à celles impliquées dans la contamination. Depuis, nous vérifions systématiquement les résultats de spectrométrie de masse en recherchant des ressemblances particulières avec des spectres déjà engrangés.
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Vol 25 - N° 3
P. 222 - septembre 2015 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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