Sensibilité aux échinocandines des souches de C. glabrata isolées en réanimation chirurgicale au CHU de Tours (nov 2013–avril 2014) : étude phénotypique et génotypique - 31/08/15
Resumen |
Introduction |
Candida glabrata est une espèce de levures fréquemment isolée lors des infections profondes affectant les patients de réanimation chirurgicale. Depuis leur commercialisation, les échinocandines sont apparues comme la première option thérapeutique vis-à-vis des souches qui présentent des concentrations minimales inhibitrices (CMIs) élevées au fluconazole. Cependant, il a été récemment rapporté que l’usage croissant de cette classe d’antifongiques pouvait conduire à l’apparition de mutations sur les séquences FKS1 et FKS2, qui codent les sous-unités de la protéine-cible, la β-D-Glucane synthétase de la paroi fongique.
Contexte et objectifs |
Suite à l’installation en 2010 de l’activité de transplantation hépatique au CHU de Tours, la consommation d’échinocandines en réanimation chirurgicale est passée, en l’espace de 36mois, de 67 journées de traitement par an à 392. L’objectif de ce travail était donc d’effectuer une « photographie » locale des mutations apparues sur les hot spots des gènes FKS1 et FKS2 de toute souche de C. glabrata isolée en réanimation chirurgicale entre novembre 2013 et avril 2014.
Matériel et méthodes |
L’identification mycologique a été réalisée jusqu’à l’espèce par les méthodes usuelles. L’ADN des souches identifiées comme C. glabrata a été extrait par le kit QIAmp DNA Mini Kit® (Qiagen). Les séquences des deux hot spots (HS1 et HS2) des gènes FKS1 et FKS2 ont été amplifiées par PCR (Thompson GR 3rd., et al. AAC, 2008). Les séquences obtenues ont été alignées (Codon Code Aligner®), puis comparées à une séquence de référence (GenBank accession number: AGP03610.1). Les CMIs pour la caspofungine ont été mesurées par technique E-test® (BioMérieux).
Résultats |
Sur la période d’étude, 21 souches de C. glabrata ont été isolées chez 14 patients, dont 42,9 % exposés à la caspofungine (en moyenne, 15,0jours de traitement±6,6). Toutes, sauf une, présentaient des séquences conservées (wild type) dans les domaines FKS1 et FKS2, et quand réalisées, les CMIs étaient basses (0,24μg/mL±0,09). Une souche, issue des urines sondées d’une patiente ayant bénéficié d’un traitement préalable par caspofungine pendant 21jours, présentait la mutation F659S sur HS1 du gène FKS2 et une CMI à 1,0μg/mL. Pour la même patiente, l’isolat antérieur provenant des urines présentait une CMI à 0,25μg/mL.
Discussion et conclusion |
Dans notre contexte, ces résultats ne sont pas en faveur de l’émergence large de phénomènes de résistance génétique vis-à-vis des échinocandines. Néanmoins, la détection d’une mutation isolée apparaît comme un signal qui devrait nous inciter à une vigilance et une surveillance épidémiologique régulière.
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Vol 25 - N° 3
P. 225 - septembre 2015 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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