Les moisissures dans l’habitat des patients allergiques en Picardie : caractérisation de la contamination - 31/08/15
Resumen |
L’humidité est un des défauts les plus fréquents de l’habitat et génère une prolifération des moisissures dont les effets allergiques, infectieux et toxiques sur la santé sont documentés. Cependant les données françaises relatives au recensement et à la concentration des moisissures dans l’habitat restent limitées. L’étude « FongiPic » a pour objectifs de caractériser la contamination fongique dans les logements de patients allergiques en Picardie.
Au cours de cette étude prospective, une enquête environnementale a été réalisée dans 32 logements de patients présentant des manifestations allergiques respiratoires pour lesquelles un lien avec l’environnement domestique était suspecté et dans 25 logements contrôles. Cette enquête a comporté l’évaluation de la concentration en CO2, de l’humidité relative et de la température ainsi que l’identification et la détermination de la concentration fongique totale dans des prélèvements d’air collectés avec le Coriolis m (Bertin Technologies) à l’extérieur et à l’intérieur du logement. La concentration a été estimée par le dénombrement des colonies en culture, par une technique de PCR quantitative et par le dosage du β-1,3-D-glucane. Une analyse statistique a été réalisée.
La concentration en CO2 est significativement plus élevée dans les logements de patients allergiques que dans les logements contrôles (816 vs 575ppm ; p<0,05). Dix-neuf et 17 genres fongiques ont été identifiés dans les logements de patients allergiques et les logements contrôles respectivement. Les genres les plus fréquents sont Aspergillus, Penicillium et Cladosporium, sans qu’il n’y ait de différence significative de leur fréquence d’isolement entre les deux groupes. En revanche, Aspergillus versicolor est plus fréquent dans les logements de patients allergiques que dans les logements contrôles (25/32 vs 11/25 logements, p<0,05). Il n’y a pas de différence significative de la concentration fongique totale. Parmi les moisissures identifiées, A. versicolor et Wallemia sebi présentent des concentrations significativement plus élevées dans les logements de patients allergiques (45 vs 16,5UFC/m3 pour A. versicolor et 18 vs 0,5UFC/m3 pour W. sebi).
Cette étude apporte les premiers éléments sur l’exposition aux moisissures domestiques des patients allergiques en Picardie.
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Vol 25 - N° 3
P. 234 - septembre 2015 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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