Vingt-quatre cas de cryptococcose diagnostiqués au laboratoire de parasitologie-mycologie du CHU Mustapha d’Alger (2002–2015) - 31/08/15
Resumen |
Objectifs |
En Algérie, peu de données concernant la cryptococcose sont rapportées. Dans le présent travail, nous rapportons 24 cas de cryptococcose survenus sur terrains d’immunodéficience acquise à VIH et non VIH. Notre but est de relater, à travers ces cas, les aspects cliniques, diagnostiques et thérapeutiques de cette mycose en Algérie.
Patients et méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective réalisée entre janvier 2002 et mars 2015 au laboratoire de parasitologie-mycologie du CHU Mustapha d’Alger. Cette étude a porté sur 467 prélèvements appartenant à 425 patients parmi lesquels 207 malades infectés par le VIH, adressés au laboratoire pour une recherche du cryptocoque. Le diagnostic biologique a été établi par :
– la mise évidence de la levure à l’examen direct à l’encre de chine diluée et/ou après culture sur milieu Sabouraud–chloramphénicol à partir du liquide céphalorachidien (LCR), du sang, des urines, de crachats et de sérosités cutanées ;
– la détection de l’antigène cryptococcique par test au latex (Pastorex Cryptococcus BioRad).
L’identification du cryptocoque s’est basée sur des critères culturaux (incubation à 37°C, sans cyclohéximide), physiologiques (assimilation des sucres, activité enzymatique) utilisant la mini-galerie Auxacolor (BioRad) et le test à l’uréase.
La sensibilité ou la résistance aux antifongiques (amphotéricine B, fluconazole et 5-fluorocytosine) ont été testés in vitro par l’antifongigramme Fungitest.
Résultats |
Nous avons diagnostiqué 24 cas de cryptococcose soit une fréquence globale de 5,6 % (24/425). Au fil des ans, ont été diagnostiqués de 1 à 4 cas chaque année. Le sex-ratio global est de 1,6 et la tranche d’âge qui regroupe le plus de cas est 20–40 (n=16 cas). La cryptococcose est survenue chez 18 patients infectés par le VIH (75 %) et 6 non VIH (25 %). Chez ces derniers, la cryptococcose s’est greffée sur grossesse (1 cas), maladie de Castleman (1 cas), transplantation rénale (1 cas) et terrain indéterminé (3 cas).
La clinique est dominée par la méningo-encéphalite (19 fois), méningo-encéphalite avec fongémie (1 fois), fongémie (1 fois), disséminée (1 fois) et disséminée avec atteintes cutanées (2 fois). Les infections parasitaires et/ou mycosiques coexistantes avec l’association cryptococcose-VIH sont leishmaniose cutanée (2 fois), leishmaniose viscérale (1 cas), dermite séborrhéique (1 cas), candidose buccale (3 cas), candidose œsophagienne (1 cas) et toxoplasmose cérébrale (1 cas).
Le diagnostic biologique effectué par la recherche de l’antigène glucurunoxylomanne a offert 95,6 % de positivité sur sérum (22/23) et 93,3 % de positivité sur LCR (14/15). Pour 3 recherches sur urines le résultat est 100 %. La culture est positive pour 16 patients. Elle a permis isolement de C. neoformans (chez 15 patients) et C. albidus chez 1patient. Le cryptocoque a été isolé à partir du LCR (15 fois), des sérosités cutanées (2 fois), des crachats (1 fois), des urines (1 fois) et du sang (4 fois). La culture d’un LCR est restée négative dans un cas (patient sous traitement). Les patients restants ont été adressés que pour la recherche de l’antigène sur sérum uniquement (la culture étant faite hors laboratoire).
Les schémas thérapeutiques adoptés sont amphotéricine B (AMB) en monothérapie (2 fois), AMB puis relais par fluconazole (18 fois), association d’emblée AMB-fluconazole (1 fois) et fluconazole seul (1 fois). Deux patients n’ont reçu aucun traitement (diagnostic posthume). L’évolution fut fatale pour 8 patients (34,7 %), favorable pour 4 et 7 inconnue pour le laboratoire. Cinq patients sont actuellement sous traitement.
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Vol 25 - N° 3
P. 237 - septembre 2015 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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