Aspergillose sinusienne due à une souche d’Aspergillus fumigatus TR34/L98H résistante aux antifongiques azolés chez un ouvrier du bois - 31/08/15
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Resumen |
Observation |
M. B., 41ans, ouvrier dans une scierie, est hospitalisé à la suite d’un accident du travail (projection d’une planche dans l’hémiface gauche). Il présente des fractures multiples nécessitant une prise en charge chirurgicale avec ostéosynthèse. À partir de j60, une pseudarthrose septique sur le matériel d’osteosynthèse, ainsi qu’une aspergillose sinusienne se développent. À j90, une nouvelle intervention est programmée pour l’ablation partielle du matériel d’ostéosynthèse et la prise en charge chirurgicale de l’aspergillose sinusienne. Le prélèvement de sinus maxillaire gauche est positif à l’examen direct. La culture permet l’isolement d’un Aspergillus fumigatus résistant (CMI=2μg/mL pour itraconazole et voriconazole [technique EUCAST]). L’analyse moléculaire met en évidence la mutation TR34/L98H. Devant l’évolution favorable à la suite du traitement chirurgical, le traitement par voriconazole est arrêté à j105.
Discussion |
Dans le cas de ce patient, l’induction de la résistance par le voriconazole est peu probable. En effet la période de traitement est courte et la mutation TR34/L98H est une mutation liée à la pression de sélection exercée dans l’environnement par l’utilisation de fongicides.
L’impact des fongicides utilisée dans l’agriculture sur l’émergence de souches d’Aspergillus résistantes aux antifongiques médicaux sont étudiées en Europe (en particulier aux Pays Bas). En revanche, aucune étude ne s’est intéressée à l’impact des fongicides utilisé dans l’industrie du bois, alors que 2 des molécules incriminées dans la résistance croisée avec les antifongiques médicaux (propiconazole et tebuconazole) sont très largement utilisées dans cette filière. À la suite de ce cas clinique, nous avons réalisé une enquête dans 2 scieries Franc-Comtoises (44 prélèvements d’air, 152 prélèvements de substrats divers [sols, cuve de traitement, copeaux de bois]) qui a permis d’isoler 117 souches d’A. fumigatus. Deux d’entre elles étaient résistantes à l’itraconazole et au voriconazole, et portaient la mutation TR34/L98H.
Conclusion |
Le nombre de cas d’infections invasives dues à des souches résistantes reste limité à l’heure actuelle. Cependant, l’augmentation du nombre de cas publiés depuis 2012 impose de tester de la sensibilité de toutes les souches responsables d’infections invasives, en particulier chez les patients présentant un contexte professionnel à risque, tel que les agriculteurs, ou les ouvriers du bois.
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Vol 25 - N° 3
P. 240-241 - septembre 2015 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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