La technique de l'amnio-infusion a pour objectif de restaurer une quantité intra-utérine de liquide satisfaisante pendant la grossesse ou l'accouchement. L'oligoamnios est défini par une quantité de liquide inférieure à 250 ml, un anamnios étant l'absence totale de liquide. L'oligoamnios est corrélé à une augmentation du risque de morbimortalité néonatale : il multiplie par deux le risque de survenue d'un liquide méconial au cours du travail, multiplie par trois la fréquence des ralentissements du rythme cardiaque fœtal (RCF), multiplie par cinq l'incidence des césariennes et multiplie par trois la morbidité néonatale. Il existe deux méthodes d'amnio-infusion : par voie transcervicale (ce qui bien sûr implique une rupture des membranes), ou par voie transabdominale. Il existe des contre-indications et des risques établis pour chacune de ces techniques. L'amnio-infusion a été évaluée dans plusieurs situations obstétricales, en cours de grossesse, ou encore en cours de travail. Cette méthode peut servir au cours d'exploration de pathologie fœtale. De nombreuses équipes se sont donc intéressées à l'amnio-infusion comme aide diagnostique ou à visée thérapeutique. Concernant l'aspect thérapeutique, il semble, après analyse de la littérature, que cette méthode ne soit utile qu'en cas d'anomalie du RCF en rapport avec une compression funiculaire. Il n'y a pas de bénéfice évident permettant de recommander à ce jour le recours en routine de cette méthode comme prophylaxie.